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Oued Ziz et Sijilmassa

Oued Ziz et Sijilmassa



Si les anciens auteurs arabes sont muets en ce qui concerne le Maroc saharien atlantique (Oued Noun, Jebel Bani, Dra inférieur) et le Dra oriental, ils flous renseignent par contre assez bien sur le Maroc saharien oriental, c’est-à-dire sur la vallée du Moyen Ziz. La raison en est qu’un Etat musulman s’y est formé dès le milieu du VIII’ siècle et qu’il s’y est rapidement développé avec beaucoup d’éclat, sa prospérité et sa Puissance ont été célèbres pendant plus de six siècles et sont demeurées légendaires c’est le royaume de Sijilmassa.

Site de Sijjlmassa

Sijilmassa, capitale de la province du moyen Ziz, s’élevait sur un site naturel excellent une butte à rebord escarpé, facile à fortifier et à défendre auprès duquel l’eau était abondante. Cette butte était un lambeau de terrasse conglomératique dominant de plusieurs mètres la plaine environnante, propre à servir d’habitat ou de refuge à l’époque Protohistorique. Cette butte à surface relativement plate et assez vaste (300 à 600 mètres de largeur, près de deux kilomètres de longueur), formant une table naturelle à l’abri des crues, offrait un site de choix pour l’établissement d’une cité fortifiée. Elle se trouvait en outre au coeur de la plaine du Tafilalt, au voisinage d’eau courante permanente entre deux bras de l’Oued Ziz (Margat, 1959, 256, 257). C’est sur cette table que durent se faire les premiers établissements humains de la province de Sijilmassa, sans doute bien avant que les Berbères Miknaça ne viennent s’y installer car ce site privilégié a dû être Occupé au moins dès les temps Protohistoriques : nous avons vu qu’à l’époque romaine, il avait peut-être servi d’emplacement au camp de Suetonius Paulinus ou d’Iosidjus Geta au cours de leurs incursions vers l’Oued Guir.

Lorsque Sijilmassa est devenue une capitale et une grande métropole saharienne, celle-ci a largement débordé les limites de la butte qu’elle occupait primitivement Aujourd’hui, les ruines de cette cité Occupent un espace immense sur la rive orientale du lit actuel de l’Oued Ziz et surtout en aval de la butte, sur plus de trois kilomètres de long du Nord au Sud. L’ancienne cité a été ravagée par les crues du Ziz, après que le niveau du sol a été relevé de Plusieurs mètres dans toute l’oasis par les limons d’épandage d’eaux de crue d’âge historique, c’est-à-dire de six à douze mètres depuis la fondation du VIII siècle.



12/10/2007
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