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Chroniques sur quelques Régions Marocaines

   
 

Le Nord

Asilah, une perle au bord de l'oc�an

Amateurs d'art et d'architecture, vous aimerez Asilah pour sa douceur de vivre et sa nonchalance oc�ane. Car derri�re ses remparts construits par les portugais au 15e si�cle, Asilah demeure une des perles de la c�te atlantique marocaine.
Tour � tour espagnole et marocaine, la ville porte les multiples empreintes de ses visiteurs. Les murs des maisons sont ici orn�s de fresques hautes en couleurs. Et les ruelles �troites de la m�dina abondent en ateliers et galeries d'art de toutes sortes. Une richesse artistique qui s'exprime sous de multiples facettes lors du grand festival d'�t�.
Ville de patrimoine, Asilah vous s�duira aussi par ses plages magnifiques, facilement accessibles. Avec des coins superbes de nature sauvage, face aux vagues de l'oc�an.

MAP

 

 

Tanger : ville ch�rie des �crivains venus d'ailleurs

                                                                                                 
maroc918L'histoire de Tanger commence avec la mythologie grecque et les 12 travaux d'Hercules.
Tanger est le passage obligatoire entre le Nord europ�en, le Sud africain et l'Orient. Connue pour ses belles plages, Tanger a fascin� un grand nombre d'artistes et �crivains �trangers tels que Delacroix, Matisse et Pierre Loti.
   

Tanger est le passage oblig� entre le Nord europ�en, le Sud africain et l'Orient. Cette cit� situ�e � une quinzaine de kilom�tres de l'Europe, a �t� convoit�e �depuis sa fondation par plusieurs peuplades : Carthaginois, Romains, Ph�niciens, Vandales, etc.� Voil� pour l'histoire, quant au pr�sent, il faut signaler que Tanger comme d'autres villes de cette r�gion du Nord marocain, souffre d'un retard �conomique. Pour rem�dier � cette situation, le gouvernement a lanc� ces derni�res ann�es plusieurs projets de d�veloppement initi�s par la l'Agence de d�veloppement des provinces du Nord (APDN). Toujours pour dynamiser l'ex-ville internationale et encourager l'investissement �tranger au Maroc, rappelons que depuis 1991, Tanger est redevenu une zone de libre-�change.

Connue pour ses belles plages, Tanger a fascin� un grand nombre d'artistes et �crivains �trangers tels que
� Delacroix, Matisse, Pierre Loti, Tenessee Williams, Paul Morand, Jean Genet, Joseph Kessel, William Burroughs ou Paul Bowles, etc. �
Du boulevard Pasteur, les touristes embrassent d'un seul coup d'�il toute la ville ancienne et sa ceinture de remparts.

De la place de France, ils peuvent se rendre au grand � socco � o� l'ambiance est color�e et attrayante, � o� les paysannes des environs, v�tues de leur Foutas ray�es et coiff�es d'immenses chapeaux de paille � pompons de laine multicolores, viennent vendre fruits, volailles, fromages, lait, �ufs, etc. Ce march� est domin� par le minaret de la mosqu�e Sidi Bou Abid et par le parc de la Mandoubia. � Par la porte de la casbah, les visteurs acc�dent � la place du Tabor, la rue � Riad Sultan �, � Dar Acharia� � (maison de la justice), Dar El Makhzen, un mus�e avec ses appartements principaux (salle du tr�ne, etc.) et � Bayt Al Mal �, l'ancienne tr�sorerie.

L'histoire de Tanger commence avec la mythologie grecque et les 12 travaux d'Hercules. � La l�gende indique qu'il aurait v�cu dans des grottes situ�es � proximit� de la ville. Tanger fut tr�s t�t fr�quent�e par les Ph�niciens et les Carthaginois avant de tomber dans la d�pendance de Rome. Vers la fin du 3e si�cle, Tanger (Tingis) succ�da � Volubilis comme capitale de la Maur�tanie Tingitane. Elle fut occup�e au 5e si�cle par les Vandales et ensuite rattach�e au 6e si�cle � l'empire byzantin. Prise par le g�n�ral omeyyade Moussa Ibnou Noussair en 705, elle servit de tremplin d�s 711 � Tarik Ibnou Zyad et ses troupes pour la conqu�te de l'Espagne. �
Pendant cinq si�cles, les dynasties marocaines, �gyptiennes, tunisiennes et espagnoles se disput�rent sa souverainet�. � Du 11e au 13s si�cle successivement les dynasties marocaines en sont ma�tre : Almoravides, Almohades et M�rinides, jusqu'au 15 et 16e si�cle o� les puissances �trang�res l'occupent en alternance. Portugais d'abord et ensuite Espagnols et Anglais.
Apr�s un long si�ge, Tanger est r�cup�r�e en 1684 par  Moulay Isma�l. �
En 1844, les Fran�ais prennent Tanger et d�mant�lent les fortifications.
En 1925, le statut d�finitif de zone franche est sign� par les puissances internationales. Le 10 avril 1947, le Sultan Mohammed V, prononce � Tanger le premier discours qui fait r�f�rence � un Maroc unifi�.
En 1956, avec l'ind�pendance, la conf�rence de F�dala (aujourd'hui Mohammedia) rend d�finitivement Tanger au Maroc.

Une myriade de monuments
La casbah : cette vieille cit� fut construite en 1664 par Al Khadir Ghaylan, pour mener la guerre contre les Anglais qui ont occup� la ville de Tanger de 1662 � 1684. � Cette forteresse est prot�g�e par deux remparts et des tours perc�s au nord par une porte monumentale, d�fendue de part et d'autre par deux bastions saillants. L'ensemble de ces �l�ments d�fensifs offre au monument un caract�re militaire.�
La grande mosqu�e : transform�e en �glise lors de l'occupation portugaise, elle fut rendue au culte de l'Islam en 1684 par le Pacha Ali Ben Abd Allah. �Des travaux de reconstruction, de restaurations et d'agrandissement y ont �t� port�s par Moulay Isma�l, Sidi Mohammed Ben Abd Allah et surtout par Moulay Sliman (1812-1817).

Sa porte monumentale est richement d�cor�e de mosa�ques et de fa�ences. Simple et modeste, ce lieu de culte s'inscrit dans la tradition architecturale des grandes mosqu�es. �
Djama al-Kasba : elle fait partie des d�pendances du palais Kasba. Construite au 18e si�cle, dans la rue Ben Abbou, elle est consid�r�e comme l'une des mosqu�es les plus anciennes de la ville.
La l�gation am�ricaine : ce b�timent fut offert aux Etats-Unis en 1821 par le Sultan Moulay Sliman, et restera durant 135 ans le consulat de ce pays.
Il fut la premi�re propri�t� acquise par Washington � l'�tranger. � Rappelons que le Maroc a �t� le premier pays avec la France � reconna�tre l'existence de ce nouvel Etat. Apr�s des ann�es d'abandon, le b�timent fut r�habilit� et devenu mus�e d'art. Il contient des salles d'exposition, abritant une collection de peintures et aquarelles r�alis�es au Maroc du XVIIe au XXe si�cle, une biblioth�que g�n�rale en anglais, une biblioth�que sp�cialis�e dans l'histoire du Maroc et du Maghreb.�

L'�glise espagnole : cet �difice a d'abord appartenu au milieu du XVIIIe si�cle � deux familles juives. Vers 1760, le Sultan Sidi Mohammed Ben Abd Allah l'a achet� pour le c�der au gouvernement su�dois, qui y installera son premier consulat en 1788. En 1871, le gouverneur espagnol acquiert l'�difice pour l'am�nager en r�sidence pour des franciscaines de la mission catholique, et y construire une grande �glise appel�e la � Purisima� (la tr�s pure) d�signant ainsi � Marie la vierge�.

Le site de Kouass : ce site arch�ologique est situ� sur la rive droite de l'oued Gharifa, � environ 25 km au sud de Tanger, et � quelques kilom�tres au nord d'Asilah. � L'oued Gharifa, la proximit� d'un port naturel, la pr�sence de terres fertiles et de carri�res d'argile ont permis l'installation humaine sur le site de Kouass d�s l'Antiquit�. Les fouilles arch�ologiques ont permis de d�gager plusieurs fours de potiers d'�poque pr�romaine qui ont produit des c�ramiques de la p�riode allant du VIe au Ier si�cle av. J.-C.�

 

Appel d'Azemmour pour d�clarer la ville patrimoine universel

 

Les participants � une journ�e d'�tude sur "la requalification urbaine d'Azemmour" ont appel� � redoubler d'efforts et � prendre toutes les mesures n�cessaires pour classer cette ville en tant que patrimoine universel.                                        

 

                                                

Les recommandations de cette journ�e d'�tude, qui a vu la participation de plusieurs chercheurs marocains et �trangers sp�cialis�s dans le domaine du d�veloppement durable et la requalification urbaine, ont soulign� la n�cessit� de prendre des mesures d'urgence pour sauver les monuments en ruine et les exploiter dans des activit�s �conomiques, sociales et culturelles.

Les participants � cette rencontre, organis�e jeudi � l'initiative de l'associations "Amis d'Azemmour", ont aussi insist� sur l'engagement du minist�re des Habous et des Affaires islamiques � oeuvrer pour la restructuration des domaines existant dans la ville.

Par ailleurs, les recommandations dont lecture a �t� donn�e lors de la c�r�monie de cl�ture par M. Nabil Benabdallah, pr�sident de l'association "Amis d'Azemmour", ont appel� au lancement du plan d'am�nagement et de protection de la ville tout en proc�dant � la r�vision de certains de ses aspects.

La requalification urbaine ne doit pas �tre effectu�e selon une vision purement technique, mais doit prendre en consid�ration les aspects humains et le cadre de vie des habitants, soulignent les recommandations.

Les participants ont aussi appel� � accorder un int�r�t particulier au tissu urbain de la ville, et ce en coordination avec le minist�re de tutelle, les autorit�s locales et les �lus et insist� sur la redynamisation des activit�s li�es � l'artisanat.

A l'ouverture de cette journ�e d'�tude, M. Nabil Benabdallah avait indiqu� que cette initiative vise � �difier un espace de rencontre et de dialogue pour la prospection des perspectives de d�veloppement durable et int�gr� de cette ville ancestrale, en parfaite harmonie avec les objectifs de l'association tendant, d'une part, � promouvoir une renaissance globale d'Azemmour, et d'autre part, � s'inspirer des exp�riences de d�veloppement local initi�es par d'autres associations, telle l'association "Essaouira Mogador ".

MAP

 

Oujda entre monts et merveilles

 

maroc770La capitale orientale a �t� construite sur la plaine Angad. Cette ville qui fut fond�e par la tribu berb�re des Zenata en 944 b�n�ficie d'une position strat�gique sur l'axe relmaroc771iant Rabat et Mekn�s � l'Alg�rie.

Sa m�dina est s�par�e de la nouvelle ville par des murailles qui refl�tent son histoire : Bab Ouled Amran, Bab Sidi Aissa, Bab Sidi Abdelwahab et Bab Ahl Jamai. La maroc772mosqu�e Al Kabir et ses trois fontaines construite en 1298 est selon certains le plus ancien monument de l'ancienne ville.

La capitale orientale a �t� construite sur la plaine Angad, qui est entour�e par une plus belle r�gion montagmaroc773neuse, telles les monts de Beni-Snassen qui lui offrent une vue panoramique.

Cette ville qui fut fond�e par la tribu berb�re des Zenata, b�n�ficie d'une position strat�gique sur l'axe reliant Rabat et Mekn�s � l'Alg�rmaroc774ie. " Selon la tradition, la ville est l'enjeu de combats entre les ma�tres de F�s et ceux de Tlemcen. Enlev�e par le sultan Youssef Ben Tachfine en 1maroc775206, elle devient un centre important pour les Almohades, qui renforcent les fortifications. Sous les M�rinides, Abou Youssef reb�tit la cit� et construit de nouvelles murailles, une casbah, une mosqu�e et un palais. Plus tard, le r�gent ottoman d'Alger s'empare de la ville, mais Moulay Ismail la reprend en 1687."

maroc776Pour le nouveau visiteur, un petit tour dans l'ancienne m�dina est largement suffisant. " On y trouve l'essentiel des �l�ments qui caract�risent la vie et l'organisation des m�dinasmaroc777 marocaines : architecture, parfums des kissariats, sans oublier l'animation des ruelles orn�es d'�talages de divers produits, notamment artisanaux, qui surpassent en donnant � chaque ruelle sa lumi�re, sa couleur et son propre charme. "

maroc778La m�dina d'Oujda est s�par�e de la nouvelle ville par des murailles qui refl�tent son histoire : Bab Ouled Amran, Bab Sidi Aissa, Bab Sidi Amaroc779bdelwahab et Bab Ahl Jamai. La grande mosqu�e construite au 13e si�cle et l'un des principaux monuments de la ville.

maroc780La place de " Souk el Mae " (le march� de l'eau), " o� les jardiniers du march� avaient l'habitude de venir chercher l'eau pour irriguer leur terre ", vaut le d�tour, de m�me pour Souk El Knadsa et le parc Lalla Meryem.
" A visiter �galement les jardins Lalla A�cha qmaroc781ui abritent le mus�e ethnographique du m�me nom. Malgr� son pass�, Oujda est d'un faible int�r�t touristique. Pourtant la plaine d'Angad et les monts de Beni-Snassen abritent des gorges et des cavernes � d�couvrir. "

maroc782La mosqu�e Al Kabir et ses trois fontaines construite en 1298 est selon certains le plus ancien monument de la m�dina. A droite de l'entr�e principale de la mosqu�e une petite rue, conduit le visiteur � l'un des joyaux de la m�dina: la m�dersa m�rinide. "Cett �cole fut �dmaroc783ifi�e en 1335 et elle est de cinq ans plus jeune que la c�l�bre m�dersa Bou�anania de F�s. Elle est consid�r�e comme un chef-d'�uvre de l'art m�rinide. " Quant � la ville moderne, elle est " centr�e sur la tour de l'Horloge, datant des ann�es 1930 et se d�veloppe le long de la parmaroc784tie centrale du boulevard Mohammed V, o� les meilleurs caf�s sont concentr�s. "
Autre monument � visiter, Bab Sidi Abdelwahab, dont la derni�re reconstruction remonte aux environs de 1895 et permettait l'acc�s aux quartimaroc785ers commer�ants. C'�tait aussi la porte de Oujda du c�t� est.

" La place voisine, qui est de nos jours anim�e de toute la ville, �tait la station de repos pour les caravaniers qui arrivent de l'Est. Peu � peu, elle s'est transform�e pour devenir un v�ritable souk (montures, b�tail, l�gumes,...) avant de devenir ce qu'elle est aujourd'hui. En quittant la m�dina par la porte Sidi Abdelwahab, le touriste peut visiter le palais Dar Essabti, construit en 1938 par un riche marchand de la ville. " En face de ce palais, se trouve le parc Lalla Meryem, qui abrite le mus�e des armes traditionnelles.

maroc793Figuig, l'oasis des sept �ksour�

L'oasis de Figuig install�e dans l'extr�me sud-est, se trouve � 400 km d'Oujda. Site habit� depuis les temps pr�historiques, ce qui a �t� appel� pendant plusieurs si�cles le pays de Figuig rec�le de tr�sors. Figuig est compos�e de sept " ksour " : El-Ma�z, El-Hammam Foukani, El-Hammam Tahtani, Laabidate, Loudaghir, Ouled Slimamaroc794ne et Zenaga. Figuig " relais strat�gique sur les anciens axes du commerce caravanier transsaharien et sur l'axe sub-saharien est-ouest, le rayonnement culturel, scientifique et �conomique de l'oasis d�passait m�me l'�chelle r�gionale." Le patrimoine culturel actuellement conserv� porte surtout le cachet de la p�riode islamique.maroc795 "Des maisons et des mosqu�es s�culaires construites en terre s�ch�e c�toient le c�l�bre minaret octogonal pierreux de l'�poque m�rinide. De m�me les vestiges d'anciens qsour et hameaux d�sert�s ou d�truits par les guerres subsistent encore tout comme les mausol�es et les biblioth�ques des marabouts et des savants dont les documents manuscrits ont largement �t� pill�s. Certains se trouvent chez des particuliers, d'autres dans des mus�es �trangers. "

Une autre excursion m�nera le visiteur dans la vall�e de l'oued " Zous Fana " jusqu'au col de " Tarhla " o� il pourra profiter de vues imprenables. La visite � Figuig peut �tre l'occasion d'essayer un bain de sable chaud, particuli�rement efficace contre les rhumatismes.

maroc768Sa�dia au sable dor�

La capitale de l'Oriental, chef-lieu d'une r�gion, disposant d'un certain nombre d'atouts naturels, et favorable pour le d�veloppement du tourisme, se caract�rise par la plage de Said�a longue de 12 km de sable fin et dor�. "Sa petite casbah construite au 19e si�cle, avec ses murs intacts, fut l'unique construction jusqu'aux ann�es 1930. Elle fut b�tie par Hassan 1er comme poste de guet contre les Fran�ais qui occupaient d�j� l'Alg�rie. "
D'autre part, la montagne de B�ni-Znassen pr�sente un beau paysage naturel qui forme la vall�e de Zegzel, gorges, chutes d'eau, grottes, etc. A 6 km d'Oujda, l'oasis de Sidi-Yahya offre un site agr�able.

Au fil des dynasties

maroc769Les sources historiques sont presque unanimes sur les origines de la ville d'Oujda qui remontent � 994 (384 de l'H�gire). Selon d'autres " la ville fut b�tie sur les ruines d'une ancienne ville en un lieu appel� selon Ptol�m�e Lanigare. Le prince Ziri Ibn Attiya, chef de la tribu z�n�te mmaroc786aghraoua choisit comme site pour sa capitale une plaine fertile situ�e au coeur de son royaume. Cependant, cette ville ne prit d'importance notable qu'au milieu du XIe si�cle, gr�ce � son statut de ville relais sur la voie Sijilmassa -maroc787 Orient ".

Au fil de l'histoire des dynasties qui se succ�d�rent, " Oujda finit par assumer une fonction strat�gique chez les M�rinides, install�s � F�s, en l'occurrence celle de base arri�re dans leur conflit avec les Abdelouadides de Tlemcen. Cette situation fut � l'origine de plusieurs invasions auxquelles Omaroc788ujda fut expos�e. De m�me, elle connut beaucoup de difficult�s en se ralliant tant�t � l'Est, tant�t � l'Ouest en raison de sa situation sur le champ d'affrontements entre les Sa�diens maroc789et les Turcs."

Au XIXe si�cle, Oujda fut �galement harcel�e par la pr�sence fran�aise en Alg�rie, ce qui aboutit, en outre, � la bataille d'Isly (1844) et � l'occupation de la ville en 1907, cinq ans avant la mise en place du protectorat.

 

Tissa: Un centre ancestral d'�levage de chevaux

                                                                                                                                               

La petite localit� de Tissa qui accueille, depuis dix-neuf ans, le Festival du cheval, une manifestation nationale et internationale de grande importance, est appel�e � devenir une ville mod�le si certaines conditions de d�veloppement durable sont r�unies.

Le cercle de Tissa, peupl� de plus de 168.000 habitants, est toujours d�pourvu des infrastructures de base n�cessaires � tout d�veloppement local.
Situ� seulement � une quarantaine de kilom�tres de la ville de F�s et relevant de la province de Taounate, il est devenu une r�gion de renomm�e mondiale gr�ce au festival du cheval qu'il organise chaque ann�e et avec succ�s.

Cette r�gion, qui le temps d'un festival, est fr�quent�e par des milliers de visiteurs venus des localit�s voisines, mais aussi par de nombreux journalistes de cha�nes de t�l�vision �trang�res, notamment de Belgique, des Pays-Bas, de France et m�me du Japon, vit repli�e sur elle m�me le reste de l'ann�e faute d'infrastructures touristiques incitant au retour les f�rus de l'art �questre, les �leveurs de chevaux arabes barbes et les touristes en qu�te de d�paysement.
Le festival du cheval de Tissa aurait pu devenir une dynamique de d�veloppement et pousser � une r�flexion profonde pour faire de la grande conqu�te de l'homme un �l�ment fondamental devant hisser la r�gion des Hyaynas au rang des petites villes mod�les.

Tissa, la petite cit� rectiligne aux petites �choppes marchandes, au commerce h�t�roclite en monticules � m�me le sol, poss�de pourtant un patrimoine inestimable mais m�connu de la plupart des Marocains.
La localit�, qui s'�tend sur une superficie de 1.635 Km2, avec ses ruelles �troites et ses caf�s maures ainsi que ses larges �tendues non encore exploit�es, appelle � des projets d'investissement � la fois touristiques et �conomiques.
A mi-chemin entre l'urbain et le rural, Tissa ne manque pourtant pas d'atouts, avec une jeunesse cultiv�e et ouverte sur le monde moderne, et de moyens en mesure de lui assurer un d�veloppement propre et durable.

Il suffit seulement de favoriser une coop�ration �troite avec l'ensemble des acteurs concern�s et des bailleurs de fonds potentiels et de concr�tiser la solidarit� sociale et humaine qui a pris racine dans la r�gion.

Devenue depuis le 16e si�cle le berceau du cheval, dont la qualit� de l'�levage n'est plus � d�montrer, Tissa devrait faire de ce noble animal un produit de d�veloppement agricole, touristique et socio-�conomique, explique � la MAP, M. Azzouz Al Bahri, charg� de communication du festival, qui d�plore le manque de soutien financier, l'absence de haras moderne et de personnel sp�cialis�.
Le cheval des Hyaynas est devenu c�l�bre, en particulier sur le plan international, gr�ce � sa participation, � travers le monde, � d'importantes manifestations �questres et est devenu la fiert� de toutes les familles de la r�gion, m�me les plus d�munies.

Les cavaliers les plus en vue de la r�gion appartiennent � trois grands lignages ethniques: Ouled Aliane, Ouled Riab et Ouled Amrane qui forment la grande tribu des Hyaynas et qui �taient producteurs, entre 1950 et 1970, de plus de 1.200 poulains par an.

Actuellement, la production n'est plus que de 200 � 250 poulains par an � cause des contraintes de la s�cheresse, de l'urbanisation galopante, de l'exode rural et d'une absence de rel�ve.

Toujours pr�sents dans les diff�rentes repr�sentations de fantasias populaires gr�ce � leur aptitude in�gal�e � monter et � pr�senter des tableaux �questres de groupe, les cavaliers de Tissa sont dispos�s � faire de leur art ancestral un projet de d�veloppement � la fois culturel, artistique, �conomique et touristique pour que leur cit�, aujourd'hui apparemment pauvre, devienne un centre d'�levage et d'apprentissage des jeux �questres de qualit� et une �cole de jeunes cavaliers.

D'ailleurs, M. Al Bahri, tout en rappelant l'appel lanc� � la F�d�ration royale marocaine des sports �questres pour l'organisation d'un championnat des jeunes et enfants cavaliers pour la pr�servation et l'encouragement de cette tradition qui n�cessite des chevaux dont le prix est �valu� entre 4 et 10 millions de centimes, et tout en soulignant l'int�r�t accord� par le d�partement de l'agriculture � cette discipline, insiste sur l'inexistence de toute promotion touristique et culturelle de la r�gion.

C'est dans ce cadre que le festival du cheval de Tissa, qui demeure ouvert � toutes les potentialit�s, aurait d�, depuis de nombreuses ann�es, �tre consid�r� comme un accompagnateur d'actions de toutes sortes, g�n�ratrices d'emplois si une campagne promotionnelle �tait s�rieusement �labor�e et si des projets d'�quipement, notamment la construction de routes, de petites unit�s h�teli�res, �taient envisag�s avec l'organisation de circuits touristiques co�ncidant avec la p�riode du festival. Les autorit�s provinciales, qui ont d�j� veill� � la mise en place d'un organigramme et d'un comit� de gestion du festival, envisagent la cr�ation, prochainement, d'un centre �questre.

Ces initiatives pourraient s'ajouter � un �ventuel lancement du tourisme �cologique et la cr�ation de g�tes touristiques, aujourd'hui cheval de bataille des professionnels du secteur pour faire de Tissa une cit� pilote et un mod�le de lutte contre le sous d�veloppement et la pr�carit�.

Et pourtant, Tissa, lieu de rassemblement annuel de centaines de cavaliers et d'�leveurs de chevaux arabe-barbe, ne profite pas encore de cette manifestation unique dans le monde et qui est devenue source d'inspiration pour des �crivains �trangers et des journalistes europ�ens et am�ricains, dont certains sont devenus, depuis plusieurs ann�es, des fid�les de cette belle rencontre d'authenticit� appel�e � donner naissance � un projet de modernit�.

Sch�h�razade Alaoui | MAP

 

 

La grotte des pigeons � Tafoghalt

Une �quipe d'arch�ologues marocains a d�couvert, r�cemment dans la grotte des pigeons � Tafoghalt, dans la r�gion de Berkane, des restes humains dat�s entre 11.000 et 12.000 ans avant notre �re.
ette d�couverte entre dans le cadre des recherches arch�ologiques dirig�es par l'Institut national des Sciences de l'Arch�ologie et du Patrimoine (INSAP), en coop�ration avec l'Universit� d'Oxford, indique un communiqu� parvenu � MAP-Oujda de M. Abdelajalil Bouzouggar, enseignant-chercheur � l'INSAP et arch�ologue sp�cialiste des p�riodes pr�historiques. L'un des ces squelettes humains a �t� inhum� avec des cornes de mouflon � manchettes (ammotragus lervia), un mammif�re de type artiodactyle qui �tait tr�s abondant dans les r�gions montagneuses du Maroc oriental au cours des temps pr�historiques.

                     


A c�t� de ces restes humains ont �t� �galement d�couverts des outils lithiques et osseux. Cette nouvelle d�couverte permettra, selon la m�me source, une meilleure connaissance des rites fun�raires des populations pr�historiques au pal�olithique sup�rieur et particuli�rement de la culture ib�romaurusienne.

La grotte des Pigeons � Tafoghalt a connu, rappelle-t-on, des fouilles arch�ologiques depuis les ann�es 40 du du si�cle dernier et jusqu'� 1977. Mais les recherches y ont �t� reprises de mani�re r�guli�re � partir de 2003 par une �quipe maroco-britannique sous la direction de M. Bouzouggar.
Les recherches actuelles, qui ont d�but� le 5 septembre 2005, vont se poursuivre jusqu'au 1-er octobre.

La reprise des recherches dans cette grotte s'inscrit �galement dans le cadre d'un vaste programme de prospection au sol et d'inventaire des sites arch�ologiques r�alis�s dans la basse vall�e de la Moulouya depuis 2001. Cette zone comporte la plaine littorale des Triffas bord�e au nord par la M�diterran�e et concerne aussi les massifs montagneux appartenant aux cha�nons des Beni Znassen.

C'est dans le cadre de ces prospections qu'une s�rie de sites de plein air a �t� d�couverte dans la r�gion du Cap de l'eau contenant des outils lithiques, de la poterie et des fragments des oeufs d'Autruche. Ces derniers ont �t� dat�s au laboratoire des recherches d'analyses techniques et scientifiques de la Gendarmerie royale � T�mara (LARATES) par la technique du radiocarbone et ont r�v�l� des �ges entre 5.500 et 5.100 ans avant notre �re.

On ajoute de m�me source qu'au cours de cette saison des recherches, les investigations vont se poursuivre dans la grotte de Ghafas (r�gion d'Oujda) et des �chantillons des s�diments et des charbons de bois y seront pr�lev�s pour r�aliser des datations en vue de la pr�cision du cadre chronologique des groupes humains pr�historiques, qui ont peupl� le Maroc oriental il y a des milliers d'ann�es avant notre �re.

MAP



21/08/2007
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