La conquête de l’Islam et l’époque des gouverneurs :
La conquête de l’Islam et l’époque des gouverneurs :
Nous ne connaissons pas tous les détails sur la ville de Taroudant avant la conquête de l’Islam, mais nous percevons tout de même à travers la narration des historiens ce qui atteste qu’elle fut un centre pour les autorités locales qui gouvernaient les tribus du Souss ; puisque les conquérants devaient soumettre les berbères et dominer leurs territoires. Cependant cette obscurité commença à se dissiper avec la conquête de l’Islam à Taroudant sous la direction de Okba bnou nafia. En l’an 62 de l’Hégire. et lorsque Obaid Allah ben Lhabhab se chargea des affaires du Maroc en 114 H, il nomma son fils Ismaïl gouverneur du Souss et résidant à Taroudant.
A travers les nouvelles de la conquête islamique du Souss se justifie le rôle de Taroudant comme capitale de la région, lieu de rencontre de ses tribus et résidence de ses gouverneurs. Ainsi elle persista dans son rôle comme centre administratif et pôle d’attraction pour toutes les activités dans cette région. Toutefois ces nouvelles attestaient que les conquérants maltraitèrent les Amazighes en les dépossédant de leurs femmes et de leurs biens et ce fut la cause principale qui incita Taroudant à la révolte Kharijite sous la présidence de Maissara al matghari en (121H/739). Les nouvelles de cette révolte certifiaient à nouveau la position stratégique de la ville de Taroudant et son importance pour la maîtrise du Souss et la domination de ses tribus. Aussitôt après leur réussite dans la soumission de Tanger et la liquidation de son gouverneur Oumayade Omar Ben Oubaïdallah Elmouradi, les révoltés se précipitèrent sur le Souss et s’emparèrent de la ville de Taroudant après avoir tué le gouverneur Ismail ben Oubaidallah Almoradi. Dès lors,Taroudant ne dépendait plus du pouvoir des Khalifes musulmans en Orient
Ainsi, l’imprécision et la confusion règnent sur les nouvelles de Taroudant surtout après que le pouvoir des Bourghouatas s’y installa grâce à leur Emir Elias ben Salah. (128/176 H). Par habitude, les historiens officiels renoncent à tout ce qui se rapporte aux révoltés et aux opposants de l’état duquel ils dépendent et n’intègrent de nouvelles informations dans l’histoire que par nécessité mais avec beaucoup de déformations et des prises de position sans objectivité.