Merveille 2 Géographies
LES RELIEFS
Le Maroc bénéficie d'une diversité de ses reliefs qui fait rencontrer la neige et les palmeraies, les dunes sahariennes aux praires vertes
Les montagnes
Le Maroc est doté des plus hautes montagnes du Grand Maghreb, du monde arabo-musulman et de l'Afrique Nord Saharienne. C'est ainsi qu'on distingue entre la chaîne du Rif et le massif de l'Atlas.
- Le Rif :
Il s'étend en un grand cercle de l'Océan Atlantique à l'ouest , au pays de la basse Moulouya à l'est. Le Rif tombe sur
Peu élevé, (le Tidirhine culmine à 2465m), le Rif est surtout très compartimenté avec des vallées encaissées, courtes et étroites et des massifs aux pentes abruptes, très travaillées par l'érosion. Il en résulte de lourdes difficultés pour les cultures, pour l'équipement routier comme pour le développement de centres urbains souvent penchés sur des pitons abrupts. (Chefchaouen, Taounate). Très peuplé et manquant de ressources, le Rif connaît une forte vague d'immigration.
- L'Atlas :
Le massif de l'Atlas qui s'étend sur un axe sud-ouest / nord-est, entre l'océan Atlantique et le Rif et séparé de ce dernier par la dépression de Taza, est composé de 3 chaînes :
1 - Le Haut Atlas qui représente une bande de terrains larges de
2 - Le Moyen Atlas est composé de 2 parties : Les plateaux calcaires au nord ouest (2100m) et vers l'est un système plissé (3000m).
3 - L'Anti Atlas quant à lui est un massif ancien se prolongeant de l'est à l'ouest avec de larges rayons de courbure de direction est-ouest à nord-ouest (1000 à 2000m d'altitude).
Les plaines et les plateaux
On peut distinguer entre différents plateaux et plaines :
- Le grand ensemble est situé dans le plateau central (Ahadaba al wousta) bordé de plaines côtières (Chaouia, Doukala, Abda) ou de plateaux de phosphate.
- Les plaines et les hauts plateaux comme celui du Maroc oriental situé entre les versants atlasiques, la côte méditerranéenne et l'Algérie.
- Les vastes étendues pré-sahariennes sous forme de dépressions parsemées de crêtes ou de roches dures
Cet ensemble renferme de bons sols plus ou moins épais, très prisés par les agriculteurs : Sols Hamri, rouge et argileux du plateau de Meknès, Tirs noirs argileux du Gharb, Rmel sableux et légers des anciennes dunes côtières
Les zones pré-Sahariennes et Sahariennes
Au delà des chaînes de l'Atlas, on trouve le Maroc pré-saharien et saharien, où s'étendent les grandes Hamadas qui forment des plateaux désertiques rocailleux ou des plateaux couverts de galets (reg) ou couverts de dunes (erg) ainsi que ceux parsemés des divers reliefs résiduels isolés ou des dépressions fermées (Sebkha) et enfin les plateaux au dessus du niveau de la mer (-40 à -50m).
Ces zones, qui remontent au nord-est jusqu'aux basses plaines de
Globalement, le Maroc est relativement bien arrosé à l'exception des parties sahariennes et pré-sahariennes (à partir de Marrakech). En hiver, il se forme sur les hautes montagnes du Rif, du Moyen et du Haut Atlas, une couche de neige parfois très épaisse. On est donc en présence de grands châteaux d'eau d'où part l'ensemble des rivières et des fleuves (du Rif vers
Le Maroc possède les rivières et les fleuves permanents les plus importants du Grand Maghreb (Oum Rabia, Sebou, Melouya,....) .Toutefois, le Maroc souffre du problème de l'irrégularité de leur cours. Ainsi, les inondations sont de règle dans les plaines littorales et inversement les zones semi désertiques souffrent d'un manque en eau durant toutes les saisons.
Par ailleurs, la circulation souterraine est souvent intense sur la majeure partie du pays mais parfois la proportion du sel dans ces nappes phréatiques les rend impropres à la consommation et à l'utilisation.
Enfin, on trouve également des eaux stagnantes sous forme de lacs occupant de vastes dépressions ou vallées. Les pluies fortes tombant pendant de nombreux jours successifs produisent aussi de belles étendues d'eau temporaire
La répartition graphique des divers facteurs du milieu physique sont à l'origine des variations des sols à travers les zones et les régions du pays. Les différences sont énormes entre les sols développés en montagne, sur les plateaux et les plaines atlantiques de ceux développés dans des conditions pré-sahariennes et sahariennes.
Pour ce qui est de la nature géologique des roches, on distingue entre :
- Les formations rocheuses tendres (marne, argile, dépôts de cours d'eau,...) qu'on rencontre dans le Maroc Atlantique et le Rif.
- Les roches dures comme la quartzite , le calcaire massif, le basalte, ...
- Les roches carbonatées qui produisent une couche calcaire s'étendant sur de grandes superficies dans la partie sud du Maroc.
Concernant les étages bioclimatiques, on trouve des sols plus ou moins bruns ou rouges, et les sols relativement riches en matières organiques, ainsi que les sols minéraux bruts.
Notons enfin, que l'activité humaine concourt fortement à l'érosion du sol, et ce, par la destruction de la couverture végétale, l'extraction des cultures et le surpâturage.
LES RESSOURCES MINIÈRES ET ÉNERGÉTIQUES
Le sous-sol marocain ne recèle pas moins de 12 substances minières faisant l'objet d'une production régulière (phosphate, zinc, plomb, manganèse, fer, cobalt, cuivre, barytine, argent...) A ceci, il faut ajouter un grand nombre de roches industrielles et de matériaux de construction comme le marbre, le gypse, le calcaire, l'argile,... ainsi que les substances énergétiques comme la charbon, le warium, et quelques puits de pétrole...
Pour ce qui est des phosphates, le Maroc en possède les plus importants gisements dans le monde, soit trois quarts des réserves mondiales. Leur situation géographique, leur qualité marchande et leur diversité confèrent au Royaume une place particulière dans le commerce international. D'ailleurs, le Maroc représente à cet effet le 1èr exportateur mondial de phosphate au monde avec une production d'à peu près 30 millions de tonnes, et un chiffre d'affaires à l'export de plus de 900 millions de dollars. Le plomb arrive directement en deuxième position après le phosphate. En effet, le Maroc en est le premier exportateur africain et 9ème producteur mondial. Viennent ensuite le cobalt et la barytine dont le Maroc détient respectivement 7% et 6% de la production mondiale.
Globalement, l'exploitation minière s'est développée dans un cadre régional favorisant la décentralisation de l'activité économique et l'animation des zones défavorisées. L'État intervient dans la recherche et la production minière par l'intermédiaire du Bureau de Recherches et de Participations Minières (B.R.P.M.).
Pour ce qui est des ressources énergétiques, et malgré le développement des centrales hydro-électriques (Hassan 1èr, Matmata) ou thermiques(Jorf Lasfar), et en dépit de la reprise de la prospection pétrolière (Essaouira, au large de Casablanca en Offshore), le Maroc doit importer la quasi totalité de ses besoins en énergie. D'ailleurs, la production locale ne couvre en moyenne que 10% de la consommation nationale.