La musique religieuse
La musique religieuse
La musique religieuse occupe une place considérable dans le patrimoine musical marocain. Sa spécificité la distingue de toutes les formes d’expression musicale et de chants perpétrés par l’usage populaire qui la qualifie à juste titre de « musique traditionnelle » ou art de « la musique populaire ». |
Parmi les spécificités de la musique religieuse et nom des moindres, sa pratique et son déroulement s’opérant dans une ambiance mystique où le sacré, le spirituel transcendent l’âme.
Ce qui la caractérise aussi c’est le fait qu’elle ne se limite pas aux fêtes religieuses et aux cérémonies de leurs célébrations mais dépasse ce cadre spatiotemporel pour des horizons plus diverses et plus vastes : L’appel à la prière, cinq fois par jour, du haut des minarets des mosquées, de toutes parts, la lecture du coran pendant la prière, aux médias, aux cérémonies inaugurales des fêtes publiques ou familiales illustrent bien la pérennité de cette musique religieuse. Ainsi,
cette musique touche un éventail de public très large contrairement aux messes et liturgies.
Au Maroc, la musique religieuse se caractérise en plus par l’exécution individuelle (vocale) sans accompagnement instrumental particulièrement lors de l’appel à la prière et de la lecture du coran. Cependant dans d’autres situations, l’exécution de cette musique se fait en chœur, ponctuée de temps à autre par un chant individuel (solo vocal). L’accompagnement de ces chants par une musique instrumentale reste toutefois rarissime.
L’harmonie de la musique, en général, réside dans la symbiose de ces différentes composantes mais la musique religieuse marocaine demeure chargée de différences notoires inhérentes à ses styles et à l’ambiance de son déroulement. On peut donc définir superficiellement la musique religieuse marocaine comme « l’ensemble des styles et des traditions de chants liés aux cérémonies religieuses » comme : la prière, le Adane (appel à la prière), Iqama (annonce de la prière) Aïd Al Fitr (fin du ramadan), Aïd Al Adha (fête du sacrifice), Al Mawlid (anniversaire de la naissance du prophète), 1er Muharram (nouvel an de l’Ere musulman Hégire).
De ce fait, les pratiques musicales religieuses dépendent étroitement de normes créant ainsi le cadre, les conditions psychologiques et artistiques qui favorisent son exécution.