Bataille d'El-Moungar
Bataille d'El-Moungar
bientôt peut-être une image ici | |
Informations générales | |
Date | 2 septembre 1903 |
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Lieu | Sud-oranais (région proche d'Oran, en Algérie) |
Issue | victoire française |
Belligérants | |
Armée française | combattants marocains |
Commandants | |
capitaine Vauchez puis sergent fourrier Tisserand | ' |
Forces en présence | |
113 légionnaires de la 22e compagnie montée du 2e Etranger - 30 spahis - 2 mokhaznis | un millier de combattants à cheval |
Pertes | |
38 tués et 49 blessés | |
Campagne de pacification du Maroc |
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Introduction
Le combat d'El-Moungar vit s'opposer les légionnaires de la 22e compagnie montée du 2e Etranger et des bérabers, guerriers nomades du sud-marocain alors que les premiers participaient à l'escorte d'un convoi périodique de ravitaillement le 2 septembre 1903.
premier combat d'El Moungar
Le 30 juillet 1900 la 22e compagnie montée du 2e Etranger, commandée alors par le capitaine Sérant ainsi que le 2e régiment de tirailleurs algériens, commandé par le commandant Bichemin furent attaqués par un fort parti beraber.
Ces derniers furent mis en fuite, mais 8 légionnaires furent tués dans l'assaut.
Campagne précédant la bataille
Le 20 juillet 1901 est signé à Paris un accord entre le Paul Revoil, chargé d'affaires de la France à Tanger et la délégation chérifienne. Cet accord avait pour but de règler la situation des tribus nomades du sud-oranais, tribus turbulentes qui avaient beaucoup de mal à s'accommoder des contraintes frontalières.
Mais ces tribus, vivant aux confins algéro-marocains, qui se souciaient peu des traités de salons poursuivirent les pillages des caravanes, les vols de troupeaux, les attaques de postes, etc.
Au cours de l'année 1903, les attaques s'intensifièrent. Les raids des tribus Beraber, Oulad Djerir, Beni Guil se firent de plus en plus audacieux.
Le 31 mai 1903, le gouverneur général de l'Algérie, Charles Jonnart fut même attaqué lors de l'une de ses tournées dans le sud-oranais. La bataille de Taghit, à la fin août laissa les Berabers sur un échec qu'ils se devaient de venger pour l'honneur.
Déroulement
Le 2 septembre 1903 à 3h45 du matin, les légionnaires de la 22e compagnie montée du 2e Etranger, accompagnés d'un peloton de 20 spahis (5e escadron du 1 er Régiment) débutent leur escorte. Le convoi, fort de plus de 1000 dromadaires est scindé en trois. Les légionnaires escortent le deuxième tiers.
A 9h30, le convoi et son escorte font halte, protégés par les spahis. A ce moment, les assaillants ouvrent un feu nourri. Le capitaine Vauchez et son adjoint, le lieutenant Selchauhansen tombent les premiers (le capitaine décédera le lendemain et le lieutenant quelques jours plus tard). Les légionnaires, accompagnés des spahis dont le chef, le maréchal-des-logis Damien est mort, doivent se replier sur deux pitons bordant l'ouest de la piste.
A 10h30, le sergent-fourrier Tisserand, qui commande les survivants envoie à Taghit deux cavaliers demander des renforts. Ceux-ci se mettent immédiatement en route, aux ordres du capitaine de Susbielle.
Les Berabers prennent pieds sur la ligne de crête où se situent les légionnaires mais en sont rapidement chassés par un feu nourris. Le sergent-fourrier, blessé une seconde fois laisse le commandement au caporal Detz.
A 17h30, l'arrivée des premiers renforts, les mokhaznis de Taghit met en fuite les Berabers.
Conclusions
Bilan
34 légionnaires, 2 spahis ainsi que les deux officiers sont tués. L'escorte dénombrera plus de 49 blessés (dont certains ont jusqu'à 5 blessures !). L'un d'entre eux décédera au poste de Taghit le 15 octobre.
Récompenses
Un décret présidentiel accorda, à tous les survivants du combat, la médaille coloniale, avec agrafe Sahara.
Par ailleurs, la 22e compagnie montée du 2e Etranger reçue une citation à l'ordre du corps d'armée.
Le sergent-fourrier Tisserand fut nommé lieutenant à la suite du combat. Le sergent Charlier fut fait chevalier de la Légion d'honneur.
Décisions
A l'issue de ces combats et de ces raids incessant, le gouverneur de l'Algérie se devait de réagir. Il obtint la nomination du colonel Lyautey à la tête des troupes non embrigadées de la division d'Oran et Aïn-Sefra. Celui-ci, rapidement nommé général entama ce qui fut appelé plus tard la pacification du Maroc. Un an plus tard, le Maroc était pacifié et en 1904, aucun soldat, français ou indigène ne fut assassiné.
Désormais, le 2e régiment étranger d’infanterie commémore, le 2 septembre, ce fait d'armes, honorant ainsi le sacrifice de ses anciens