MAROC VOYAGES TOURISME

Traditions et religions

Savoir-vivre, coutumes et politesse

Ce qu'il faut faire

- Se déchausser avant d'entrer dans une pièce si vous voyez des chaussures déposées près de la porte.
- Répondre à toutes les questions que l'on vous posera et qui, parfois, vous paraîtront indiscrètes.
- Prolonger la pause thé en acceptant plusieurs verres, même si on n'a plus soif.
- Si l'on a été invité dans une famille, laisser un petit cadeau plutôt que de l'argent.
- Si l'on a photographié ses amis marocains, ne pas oublier de leur envoyer les clichés au retour.

Ce qu'il ne faut pas faire

- Refuser le thé que l'on vous offre.
- Porter une tenue provocante, surtout pour les femmes.
- Aborder certains sujets tabous tels que la politique, la religion, le roi.
- Prendre pour des gays tous les jeunes hommes qui se promènent main dans la main. C'est un signe d'amitié et non d'homosexualité.
- S'adonner au bronzage intégral sur la terrasse d'un riad, même tenu par des Européens.
- Se faire des mamours en public.
- Se moucher bruyamment en public, surtout pendant un repas.
- Éructer bruyamment en public, sous prétexte de respecter une vielle coutume maghrébine. Toutes les familles ne pratiquent pas ainsi !

Si vous êtes invité à prendre un repas avec des Marocains ou à participer à la fameuse cérémonie du thé, installé sur des tapis tout en dégustant des biscuits ou des dattes, n'oubliez pas de manger avec la main droite (la gauche étant réservée à la toilette). Le repas terminé, on se lave les mains et la bouche.

Religion

L'islam

La doctrine prêchée par Mahomet, et consignée dans le Coran, s'appelle l'islam, c'est-à-dire « résignation à la volonté de Dieu ». Les musulmans croient non seulement à la mission de Mahomet, leur prophète, mais aussi à celle de tous les messagers qui l'ont précédé : Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jean-Baptiste, Jésus-Christ, etc. Ils croient aux Psaumes, à la Torah, à l'Évangile, mais considèrent que certains livres révélés n'ont pas échappé à l'altération apportée par les hommes, altération qui a rendu l'unicité divine moins radicale. La mission de Mahomet est de rétablir la révélation divine dans son intégrité.

L'islam est la religion officielle du Maroc et le roi cumule les fonctions de chef d'État et de chef religieux (Commandeur des Croyants).

Mahomet, le « Loué »

Le fondateur de la religion islamique est Mahomet (Muhammad, le « Loué »). Orphelin de père à la naissance, l'enfant Mahomet est mis en nourrice dans une tribu bédouine, où il va demeurer jusqu'à l'âge de six ans. Sa mère meurt peu de temps après l'avoir récupéré. Le jeune Mahomet est élevé par son grand-père paternel, puis, à la mort de celui-ci, par son oncle, Abu Talib, un riche marchand. Celui-ci emmène souvent Mahomet avec lui lors de ses voyages à travers le désert; il lui fait découvrir la Syrie. Mahomet a l’habitude de se retirer régulièrement dans une grotte, sur le mont Hira, pour méditer et prier. C'est là qu'il reçoit la première révélation, par l'entremise de l'archange Gabriel, vers l'an 610. On appelle cette nuit « Nuit de la destinée ». Elle se fête le 27e jour du mois du ramadan. Mahomet finit par les dicter les révélations à un proche, ce qui formera par la suite le Coran (qui signifie "récitation"). Mais son enseignement dérange. Des persécutions s'ensuivent. La situation devenant intenable à La Mecque, il s'enfuit, le 16 juillet 622, à Médine. Il rentre triomphalement dans sa ville natale en 630 et, après avoir brisé toutes les idoles, il garde, dans le sanctuaire de la Kaaba, la Pierre Noire, qu’il considère comme un cadeau du ciel et voue au culte musulman.. Le Prophète s'éteint deux ans plus tard, le 8 juin 632. Sa succession est très difficile. Elle n'est toujours pas réglée, puisque deux doctrines différentes opposent les chiites et les sunnites.

Le Coran, livre saint

Publié en arabe en 634, le Coran intègre les doctrines juive et chrétienne et les traditions orientales. Il enseigne que la durée de la Création est de six jours. L'islam est basé sur des obligations que chaque musulman doit respecter scrupuleusement : ce sont les cinq piliers de l'islam.

Les cinq piliers de l'islam

- La profession de foi (chahada) : on doit la réciter chaque jour à l'heure de la prière et au moment de la mort pour se voir ouvrir les portes de l'au-delà. En résumé : « Allah est grand. Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah, et Mahomet (Muhammad) est son prophète. Allah est grand, etc. » Il s'agit en fait d'une double profession de foi : d'un côté le refus d'admettre qu'il puisse y avoir d'autres divinités que Dieu et de l'autre l'affirmation que le prophète Mahomet est une référence indépassable, ayant reçu, comme « sceau des prophètes », une mission universelle.
- La prière (salât) : elle a lieu cinq fois par jour : à l'aurore, à midi, vers 16 h, au coucher du soleil et deux heures plus tard. L'heure de la prière est annoncée par le chant (azân) du muezzin, qui tournait jadis autour de la galerie du minaret ; cet appel est aujourd'hui diffusé par haut-parleurs. La prière doit être faite pieds nus, le fidèle tourné dans la direction de La Mecque.
- L'aumône légale (zakat) : c'est un impôt permanent permettant de se purifier de la possession des biens de ce monde, réputés impurs.
- Le jeûne du ramadan : au Maroc, contrairement à de nombreux pays musulmans, le ramadan est scrupuleusement respecté. L'islam étant la religion officielle, les Marocains se surveillent mutuellement, et faillir à la règle en public serait une provocation sanctionnée par les forces de l'ordre.

Le jeûne du mois du ramadan est obligatoire à partir de l'âge de la puberté, sauf pour les femmes enceintes, les malades et les voyageurs. L'abstinence s'étend à tous les aliments liquides et solides, à la fumée du tabac, aux parfums et à tout acte sexuel. On doit rester pur même moralement. Le jeûne dure de l'aurore jusqu'au coucher du soleil. Du fait de la mobilité lunaire, le ramadan tombe en n'importe quelle saison. Il dure 29 ou 30 jours, auxquels il faut ajouter les 3 ou 4 jours fériés de l'Aïd es Seghir qui clôturent la période de jeûne.

Deux mois et 10 jours après la fin du ramadan, a lieu la fête de l'Aïd el Adhaa, la fête du Mouton. Elle a lieu tous les ans et commémore le sacrifice d'Abraham. Celui-ci, s'apprêtant à sacrifier son fils à Dieu, vit s'approcher de lui, à l'ultime minute, un mouton « envoyé du ciel ». En souvenir, chaque famille sacrifie son mouton après l'avoir câliné et bichonné pendant plusieurs jours.

- Le pèlerinage (hadj) : le pèlerinage aux lieux saints de La Mecque est une obligation pour tout musulman qui en a la possibilité matérielle. Chaque pèlerin doit accomplir rituellement certaines « cérémonies », soit individuelles, soit collectives, à dates plus ou moins fixes.

Le retour des pèlerins est un grand moment : de fierté pour ceux qui s'en reviennent de La Mecque, devenus des hadjis, et de liesse pour ceux qui les accueillent dans leur quartier ou dans leur village.

Les zaouïa

Il existe une autre forme de dévotion populaire qu'on pourrait, en caricaturant un peu, appeler l'islam des campagnes par opposition à l'islam officiel des villes. De nombreuses localités portent le nom d'un marabout (saint) local, précédé du terme zaouïa qui désigne le sanctuaire où le saint est enterré. Souvent, une fondation ou une confrérie s'est créée autour de ce sanctuaire. Une fois l'an, la population affirme sa ferveur religieuse lors d'un grand pèlerinage.

Gazelles

C'est fou ce qu'il y a comme « gazelles » au Maroc. Chaque touriste femme est ainsi baptisée. Quant aux hommes, ce sont des « gazeaux » ou des « gazous ».

Enfants

Avec 36 % de la population qui a moins de 15 ans (lors du recensement de 1994), le Maroc est un pays « jeune ». Néanmoins, le taux de fécondité en baisse (2,8 enfants par femme en 1999 contre 5,5 en 1982) entraîne progressivement un ralentissement de la croissance de la population, bien que celle-ci reste encore assez élevée. Le Maroc est donc confronté au défi de la scolarisation et de l'alphabétisation. Les enfants scolarisés le sont souvent à mi-temps car les écoles ne sont pas assez nombreuses. Le défi est énorme : une charte nationale d'éducation et de formation a été discutée en 1999, stipulant que " à partir de la rentrée scolaire de 2002, tout enfant marocain agé de 6 ans doit pouvoir trouver une place pédagogique en 1ère année de l'école primaire la plus proche du lieu de résidence de ses parents ". Et souvenez-vous qu'aujourd'hui encore, la moitié des Marocains ne savent ni lire ni écrire…

Femmes

Comme dans tous les pays régis par le droit musulman, la condition de la femme n'a pas toujours été très enviable. Et pourtant, accusé d'immobilisme, le gouvernement a enfin répondu à l'immense espoir des femmes en décidant d'abroger les textes les plus discriminatoires du code de la famille, l'idée étant d'instaurer une égalité des droits entre l'homme et la femme. Adoptée le 16 janvier 2004 par les députés marocains, la nouvelle législation émancipe les Marocaines et modernise toute la société. Désormais, la femme ne sera plus sous la tutelle patriarcale, elle pourra choisir librement son époux (âge légal pour se marier : 18 ans et non plus 15), divorcer sans perdre la garde de ses enfants en cas de remariage, refuser la polygamie. Bref, une vraie révolution. Même si cette avancée politique et sociale n'est pas du goût des islamistes, il est clair que cette modernisation suscite de nouveaux espoirs pour les autres pays arabes. Reste à voir son application au quotidien.

Fêtes et cérémonies

Fêtes religieuses musulmanes

Elles sont déterminées d'après le calendrier lunaire et, de ce fait, leur date varie chaque année. Les dates que nous donnons pour les années 2003 et 2004 sont valables à 2 ou 3 jours près.

- L'Aïd-el-Kebir ou el-Adha : fête du sacrifice du mouton (21 janvier 2005 et 10 janvier 2006).
- Le Ras el-Am : 1er jour du 1er mois du calendrier de l'hégire. C'est un jour férié (10 février 2005 et 31 janvier 2006).
- L'Achoura : date vécue de manière très contrastée par les musulmans, en fonction de leurs origines. En Iran et en Irak, c'est la fête des morts. Au Maroc, c'est une fête de deux jours donnée en l'honneur des défavorisés et des enfants, qui reçoivent de nombreux cadeaux.
- L'Aïd el-Mouled : commémoration de la naissance du prophète Mahomet. Deux jours de fête de famille (21 avril 2005 et 10 avril 2006).
- Le début du ramadan : début du jeûne (5 octobre 2005 et 24 septembre 2006).
- L'Aïd es-Seghir ou el-Fitr : fête de rupture du jeûne, le lendemain de la fin du ramadan (4 novembre 2005 et 24 octobre 2006).

Fêtes du calendrier musulman

Vous aurez peut-être la chance de voir une circoncision, qui donne lieu à de grandes réjouissances, proportionnelles à la richesse de la famille. Mais vous aurez surtout l'occasion d'assister à un mariage, où l’on danse pendant trois jours. La cérémonie la plus fréquente reste celle du thé à la menthe.

Hammam

A l’origine, le hammam est une invention des romains. Ils permettent l'ablution totale conformément au Coran. Les hammams servent également de salles de bains publiques. Ils sont aussi un lieu de rencontres important pour les femmes. Généralement, les hommes se baignent le matin et les femmes l'après-midi : une serviette pendue à la porte de l'établissement indique la présence des femmes. Les horaires sont en principe de 7 h 30 à 11 h et de 18 h à 20 h pour les hommes ; et de 11 h 30 à 17 h pour les femmes. Les bains ferment plus tard les veilles de fête.

Mosquées

Si le mot français « mosquée » vient de masdjid, il ne faut pas se méprendre sur le sens de ce terme. Masdjid désigne le lieu où l'on se prosterne (devant Allah). Ce peut être bien sûr la mosquée, mais aussi n'importe quel endroit, pourvu qu'il soit dans un état de propreté et de sacralisation. Le vendredi est le jour du rassemblement (yôm el djamaa) et aussi le jour de la mosquée, puisque c'est là que l'on se rassemble pour la grande prière collective.

Souk

Le terme souk signifie marché. Il est un élément fondamental de la vie marocaine. Carrefour commercial, c'est aussi l'endroit où régulièrement les gens se rencontrent, se retrouvent. Il existe deux sortes de souks : le marché rural et les centres commerciaux citadins qui sont dénommés plus fréquemment médinas (qui signifie « vieille ville »).



08/08/2007
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