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TANGER

TANGER

Tanger est une ville situé au nord du Maroc à la pointe Ouest du Rif. Chef-lieu de wilaya, peuplée de près d'un million d'habitants, elle est la 4e ville du royaume, sa capitale d'été et sa principale porte sur l'Europe. Les 14 kilomètres du détroit de Gibraltar séparent ici les deux continents qu'Hercule, dit la mythologie, détacha l'un de l'autre. La ville a été candidate pour organiser l'Exposition internationale de 2012, qui aura lieu en Corée du Sud à Yeosu

Tanger en 1887

 

Géographie

Tanger est située dans la baie du nom de maleriane, ouverte sur l'extrémité occidentale du détroit de Gibraltar, à environ 15 kilomètres des côtes espagnoles. D'abord établie sur la colline de la kasbah, la ville s'est progressivement étendue sur les massifs la bordant à l'ouest en direction du cap Spartel (plateau du Marshan, Vieille Montagne) puis, au long de la plage, en direction du cap Malabata. En dépit de ces reliefs, son site ne présente pas de réseau hydrographique notable.

Le climat de Tanger connaît un régime méditerranéen tempéré par l'influence océanique et le souffle du chergui, présentant quatre saisons bien marquées : hiver doux et humide, été tiède et sec, intersaisons modérément pluvieuses.

Histoire

Si l'on se fie à la mythologie berbère et grecque, la ville de Tanger aurait été fondée par le géant Antée, fils de Poséidon et de Gaïa et devrait son nom à Tingis (ou Tinga), femme du fondateur. Antée trouvait sa force au contact de la terre, Hercule l'étouffa en le maintenant en l'air. Le tombeau d'Antée serait une colline proche de Tanger, le Charf. Malgré que les musulmans soient peu idôlatres sur de telles superstitions. Sa position géographique exceptionnelle, et stratégique, a fait pendant longtemps de Tanger un lieu de convoitise où se sont succédé plusieurs civilisations et cultures.

Après une présence phénicienne, dont il subsiste deux petites nécropoles, la ville fut réellement fondée au IVe siècle avant J.C., par les Carthaginois qui en firent un comptoir (Tingi). En 146 avant J.C., à la chute de Carthage, la ville est rattachée à la Maurétanie et devient une colonie romaine (Tingis) liée à la province d'Espagne. Tanger prend une telle importance, qu'elle devient, vers le IIIe siècle, la capitale de la Maurétanie Tingitane. Au Ve siècle, Tanger est occupée par les Vandales. Libérée sous le règne de Justinien, au début du VIe siècle, elle est rattachée à l'empire byzantin.

Le général Omeyyade Moussa Ibn Noussaïr s'intéresse à Tanger pour sa position stratégique et c'est de là qu'en 711, commencera la conquête de l'Espagne par les troupes de Tarik Ibn Ziad, à qui Gibraltar, entre autres, doit son nom (Djebel Tarik la montagne de Tarik). Pendant les cinq siècles qui suivent, les dynasties du Maroc, les Arabes d'Égypte, de Tunisie et d'Espagne se disputent la souveraineté de Tanger. Les Idrisides, maîtres de Volubilis, les Omeyyades d'Espagne, s'affrontent à son sujet pendant plus d'un siècle. Au milieu du Xe siècle, les Fatimides de Tunisie y étendent leur autorité. En 1075, les Almoravides en deviennent maîtres jusqu'en 1149 date à laquelle la ville passe aux Almohades. Elle s'inféode aux Hafsides de Tunis avant de devenir mérinide en 1274.

Après trois tentatives les Portugais s'en emparent en 1471 et le céde à l'Angleterre en 1661 comme dot apportée par Catherine de Bragance à son époux Charles II d'Angleterre. A l'époque où Tanger était encore une ville portugaise, elle fût la capitale de l'Algarve d'Afrique, car n'oublions pas qu'il y avait deux Algarves à l'époque, une en Europe et une autre en Afrique. Dès 1679 Moulay Ismaïl (Empire Cherifien Alaouites) entreprend le siège de Tanger qui lui est abandonnée en 1684, sur décision de Charles II estimant son occupation par les troupes anglaises inutile et beaucoup trop coûteuse.

A la suite de l'aide apportée par le sultan Abderrahman à l'émir algérien Abd El-Kader, les Français lancent sur Tanger un raid de représailles dirigé par le prince de Joinville qui bombarde la ville en 1844 et démantèle les fortifications.

Les rivalités européennes pour le contrôle de la ville, porte entrouverte sur le Maroc, démarrent en cette fin de XIXe siècle. La France, l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Allemagne multiplient les missions diplomatiques et commerciales pour placer leurs pions mettant la ville au centre des rivalités internationales. En 1880, la convention de Madrid tente de définir les relations entre les grandes puissances au sujet du Maroc. Poussé par le chancelier Bulow qui entend rappeler de façon, sensationnelle, que l'Allemagne ne se laissera pas mettre à l'écart et que la France ne peut modifier l'état politique du Maroc sans l'autorisation d'une nouvelle Conférence internationale, Guillaume Il débarque le 31 mars 1905 du Yacht impérial Hohenzollern à Tanger pour quelques heures et dénonce, après un entretien avec l'oncle du sultan, les visées françaises et espagnoles sur le Maroc, ce qui provoque une crise diplomatique. En 1906, la conférence d'Algésiras redéfinit les positions de chacun en Afrique reconnaissant l'indépendance du sultan et affirmant l'égalité des signataires dans le domaine économique. En 1923 les négociations aboutirent à en faire une zone internationale affranchie de droits de douanes. Le 24 juillet 1925, le statut définitif de Tanger est signé par le Royaume-Uni, l'Espagne, la Belgique, la Hollande, les États-Unis, le Portugal, l’Union soviétique et la France, auxquels se joindra l’Italie un peu plus tard.

La ville possède désormais son autonomie financière. On la dote d'une administration internationale, en particulier d'une assemblée législative, composée de trente fonctionnaires internationaux désignés par leurs consuls respectifs et de neuf marocains. L'époque du "Statut international" est celle du plus grand rayonnement international de Tanger, tant dans le domaine culturel que dans celui des affaires, favorisé par les facilités offertes à la contrebande, à l'espionnage et à la contrefaçon.

En juin 1940, après la défaite française, les troupes nationalistes espagnoles occupent Tanger et permettent, en mars 1941, l'installation du consulat allemand à la mendoubia (résidence du Mendoub) où flotte le drapeau nazi. En mars 1944, l'Espagne fait partir le consulat allemand de la mendoubia avant de retirer, le 9 octobre 1945, ses troupes de Tanger qui retrouvera son statut international. Entre 1939 et 1950, Tanger a vu sa population tripler et atteindre plus de 150 000 habitants.

Le 10 avril 1947, le sultan Mohammed V, accompagné du prince héritier Moulay Hassan (futur Hassan II), prononce à Tanger le premier discours qui fait référence à un Maroc unifié et indépendant rattaché à la nation arabe. En 1956, avec l'indépendance du Maroc, la conférence de Fedala (8 au 29 octobre) rend Tanger au Maroc. Une charte royale maintient la liberté de change et de commerce jusqu’en 1960, année où le gouvernement marocain abolit les avantages fiscaux et Tanger se retrouve avec un statut identique à celui des autres villes du royaume. Afin d'éviter une fuite importante des capitaux, le port de Tanger est doté d'une zone franche.

Le retour à la souveraineté marocaine voit le déclin progressif de l'influence politique et culturelle de Tanger. Néanmoins, après plusieurs années d'abandon de la part du gouvernement central, la ville de Tanger connaît depuis une dizaine d'années un développement spectaculaire, dont il est cependant à craindre qu'il ne dénature profondément son paysage urbain, et profite davantage aux intérêts des compagnies off-shore qu'à ceux des populations de la région.

Chronologie

  • IXe siècle av. J.-C. Arrivée des Phéniciens sur le site de Tanger
  • IVe siècle av. J.-C. Passage de la ville sous contrôle Carthaginois
  • 440 avant J.-C. Arrivée des Romains - Capitale de la Maurétanie Tingitane
  • 706 Moussa Ibn Noussair s'empare de la ville. Tanger devient musulmane
  • 711 Tarik Ibn Ziad, à partir de Tanger, se lance à la conquête de l'Espagne
  • 1437 Première tentative portugaise pour s'emparer de la ville
  • 1458 Deuxième tentative portugaise pour s'emparer de la ville
  • 1464 Troisième tentative portugaise pour s'emparer de la ville
  • 1471 Les Portugais s'emparent de Tanger
  • 1492 Un grand nombre de juifs chassés d'Espagne et du Portugal transitent par Tanger où beaucoup restent
  • 1580 Les Espagnols s'emparent de Tanger
  • 1640 Les Portugais s'emparent de Tanger
  • 1661 Catherine de Bragance apporte, dans sa dot, Tanger à Charles II d'Angleterre. La ville passe sous contrôle Anglais.
  • 1673 Les Anglais fortifient la ville pour résister aux attaques du chef de tribu Al Ghaïlan
  • 1678 Le sultan Moulay Ismaïl entreprend le siège de la Ville.
  • 1684 Les Anglais détruisent les fortifications et abandonnent la ville à Moulay Ismaïl. La ville est fortifiée pour devenir un rempart face au monde extérieur.
  • 1757-1790 Règne du Sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah qui, pour protéger ses sujets, entreprend le cantonnement des diplomates occidentaux à Tanger.
  • 1794 Création de l'École de la Mission Catholique Espagnole
  • 1794 Le Consul de France quitte Rabat pour s'installer à Tanger
  • 1832 Eugène Delacroix séjourne à Tanger qui l'émerveille
  • 6 août 1844 Bombardement de la ville par le Prince de Joinville sous prétexte de l'asile accordé par le Sultan à l'émir algérien Abd El Kader.
  • 1857 Création de la poste britannique
  • 1864 Création de l'école de l'Alliance Israélite
  • 1865 Aménagement du Cap Spartel
  • 1865 Installation par la France d'une poste nationale d'état
  • 1880 L'Eastern Telegraph Company relie Tanger à Gibraltar par un câble sous-marin
  • 1883 Les Espagnols créent le réseau de téléphone interurbain
  • 1885 Création d'une école française (l'Institution Robinet)
  • 3 octobre 1904 Signature d'un accord secret, entre l'Espagne et la France, pour délimiter les zones d'influence. Tanger devra avoir un statut particulier.
  • 31 mars 1905 Guillaume II arrive à Tanger pour s'opposer aux ambitions de la France et de l'Espagne sur le Maroc.
  • 7 avril 1906 La conférence d'Algésiras, détermine les zones d'influence française et espagnole. Tanger aura un statut spécial.
  • 1909 Construction par la France d'un collège pour jeunes filles (futur Lycée Saint Aulaire)
  • 1912-1913 Construction du Palais du Sultan Moulay Hafid
  • 30 mars 1912 Signature à Fès du traité de protectorat Français, par le Sultan Moulay Hafid et M. Regnault, ministre plénipotentiaire de France à Tanger.
  • 1913 Construction du collège français (futur Lycée Regnault)
  • 1913 Inauguration par l'Espagne du Gran Teatro Cervantes
  • 18 décembre 1923 Convention de Paris : Tanger sera une zone internationale sous souveraineté du Sultan du Maroc.
  • 14 mai 1924 Ratification de la Convention de Paris
  • 1er juin 1925 Entrée en vigueur du statut international de la zone de Tanger.
  • 1930 Visite d'un important représentant du mouvement panarabe, l'Émir Chakib Arsalane
  • 1935 Création d'une école marocaine par Abdallah Guennoun
  • 14 juin 1940 Occupation de Tanger par les troupes espagnoles
  • 20 novembre 1940 Rattachement de la ville à la zone espagnole et expulsion du Mendoub (représentant du Sultan)
  • 17 mars 1941 Installation du consulat allemand dans la Mendoubia
  • 2 mai 1944 Les Espagnols, poussés par les américains, font partir les Allemands de la Mendoubia
  • 9 octobre 1945 Les troupes espagnoles quittent Tanger
  • 11 octobre 1945 Un croiseur français ramène le Mendoub à Tanger
  • 9 avril 1947 Arrivée du Sultan Mohamed Ben Youssef (Mohamed V)
  • 10 avril 1947 Le Sultan Mohamed V prononce le discours de Tanger par lequel il réclame l'indépendance du Maroc.
  • 29 octobre 1956 Rattachement de Tanger au Royaume du Maroc.
  • 1957 Tanger devient la Capitale d'été du Royaume
  • 26 août 1957 Une charte royale stipule le maintien de liberté de changes et de commerce pour la ville de Tanger
  • 1960 Tanger perd son statut particulier et est dotée d'une zone franche.

Économie

Deuxième centre industriel du pays après Casablanca, son activité est diversifiée : industries textiles, chimiques, mécaniques, métallurgiques et navales. La ville dispose actuellement de quatre zones industrielles dont deux ont un statut de zone franche (la Tanger FreeZone et la Zone franche portuaire). L’infrastructure de la ville du détroit est importante : un port gérant les flux de marchandises et de voyageurs (plus d’un million de voyageurs par an) intégrant un port de plaisance et un port de pêche.

Le chemin de fer relie la ville à Rabat, Casablanca et Marrakech au sud ainsi qu’avec Fès et Oujda à l’est. L’autoroute est opérationnelle depuis l’été 2005 et relie Tanger à Fès via Rabat (250 Km) et Marrakech via Casablanca. L’aéroport international Ibn Battuta est situé à Boukhalef, à 15 km au sud-ouest du centre de la ville ; son activité est limitée. Des lignes de ferrys régulières relient Tanger à Algeciras, Tarifa, Barcelone (Espagne), Sète, Port-Vendres (France) et Gênes (Italie).

Station balnéaire importante, Tanger dispose d’infrastructures hôtelières et touristiques variées, d'une vaste plage sur plus de 7 km, et d’une médina (ville ancienne) où se développe un commerce artisanal (maroquinerie, articles en bois et en argent, vêtements traditionnels et chaussures…).

La ville de Tanger est en passe de devenir une plaque tournante du trafic maritime commercial avec la construction du port Tanger Med qui a pour vocation de faciliter le commerce maritime. La ville connaît un exode galopant d’autres villes et régions du Maroc, ce qui a quadruplé sa population en deux décennies (1 million d’habitants aujourd’hui contre 250 000 en 1982) et permet l’apparition de quartiers semi périphériques pauvres au sud de la ville où l’infrastructure est absente.

Les années 2007-2008 seront particulières pour la ville du détroit à cause de l’achèvement des grands projets en construction, en l’occurrence le deuxième port Tanger-Méditerranée et ses zones industrielles, un stade de 45 000 places, un centre d’affaires, des installations touristiques, l’aménagement du centre ville ainsi que la construction de nouvelles lignes autoroutières et ferroviaires.

Le tunnel sous la Méditerranée entre l'Espagne et Tanger est a l'étude de faisabilité avec la coopération des ingénieurs suisse, marocains et espagnol. Mais le projet colossale qui nécessite des travaux menés par les deux sociétés publiques, la société nationale des études du Détroit (SNED) et l'espagnole SECEGSA, ont conclu à la faisabilité d'un tunnel d'une quarantaine de km reliant Tarifa en Espagne à la région de Malabata près de Tanger. Un tronçon de 28 km sera construit sous l'eau et le reste sous terre des deux côtés du Détroit.

Une fois résolus les principaux obstacles techniques, le projet entre dans sa seconde phase de détermination des sources de financement de cette œuvre. Le budget initialement prévu pour la construction de ce tunnel oscille entre 4 et 5 milliards d'euros que devraient assumer l'Union européenne, l'Espagne et le Maroc et probablement des organismes privés. Ce qui ont fait du tunnel sous marin l'un des plus long et des plus couteux au monde.

Le gouvernement espagnol prévoit l'exécution de l'appel d'offres relatif à la liaison fixe du Détroit en 2006-2007 et la rédaction définitive du projet en 2008 pour que le projet soit fin prêt avant 2020.

L’agriculture dans la région de Tanger est tertiaire et principalement céréalière.

Résidents célèbres

 

Tanger a longtemps fait office de capitale culturelle officieuse pour un certain nombre d'écrivains et artistes du monde entier, d'abord attirés par son climat, ses paysages, et le pittoresque bigarré de sa communauté juive ; puis, plus récemment, par les facilités offertes par cette fascinante cité en termes de confort et du coût de la vie. Elle attire les promoteurs immobiliers venus de tous les coins d'Europe. On trouve les Espagnols, les Anglais, les Allemands, peu de Français, et même quelques Américains qui travaillent entre eux.

"Tanger ou Tanjah est un petit coin de paradis. Pourtant, l’écrivain américain Paul Bowles l’a nommé « Dream City » ; cette ville a été toujours une ville des artistes (peintres, musiciens ou écrivains et même des photographes) de toutes les nations : européens, américains, arabes et d’Amérique latine. Un lieu de rencontre les cinq coins du monde.

Ainsi, on peut citer jusqu’à l’infini les noms des grands peintres comme : Bruno Richter, Adrien Dauzats, Arthur MELVILLE, Carlos Sáenz de Tejada, Victor EECKHOUT, Franck Brangwyn, Jean-Joseph Benjamin-Constan, Edme Alexis Alfred Dehodencq, Eugène Delacroix, José Tapiró y Baró, Alexandre Georges Henri Regnault, Gordon Coutts, Hilda Rix Nicholas, Ferdinand Willaert, Sir John Lavery, Juli Ramis, Henry Ossawa TANNER, Charles Camoin, Kees Van Dongen, Antonio Fuentes, Jean François, Claudio BRAVO, Jacques MAJORELLE, Henri Matisse, James Wilson Morrice, Jens Lunds, Mariano Fortuny Marsal, Mariano Bertuchi Nieto, Willard Leroy Metcalf, Edouard DOIGNEAU, George Owen Wynne Apperley, Georges Jules Victor Clairin, Gyula TORNAÏ, Jacques Majorelle, André SUREDA, Mohammed Ben Ali R'Bati, Bridgman Frederick Arthur, Rafael Palanco, Eustaquio Segrelles, Francis Bacon, Franz Taussig, Franck Buchser, Frank Brangwyn, Henri Mois, Pedro RIBERA-DUTRASTE, Carlos Serrano, Carlos Ibarra, Primo Díaz y Campos (el portuense), etc.

En ce qui concerne les écrivains, la liste est très large : Alexandre Dumas, Edmundo de Amicis, Vassil Bothkine, Tenessee Williams, Henry de Montherlant, Pio Baroja, Roberto Arlt, Allen Guisberg, , Rubén Dario, Paul Morand, Jean Genet, John Hopkins, Allen Ginsberg, Samuel Beckett, William Burroughs, Paul Bowles, Jack Kerouac, Albert Paluel-Marmont, Mark Twain, Thierry de Beaucé, Christophe Dosogne, Brian Gysin, Bernard-Henry Lévy, Daniel Rondeau, Truman Capote, Michel Foucault, Antoine de Saint-Exupéry, Léon Tolstoї, Elisa Chimenti, Tennessee Williams ou le célèbre journaliste Joseph Kessel (qui a consacré un remarquable livre « Au Grand Socco », paru en 1952)… sans oublier bien sûr, les écrivains algériens comme Rachid Mimouni et Malek Chabel ; marocains comme Sidi Abdellah Guennoun, Mohammed Boul'aïch, Mohamed Chokri, Mohamed Berrada, Nour-Eddine Saїl, Mohamed Azzedine Tazi, Mohamed Bonaden, Lotfi Akalay, Abdelhak Serhane, Tahar Ben Jelloun, etc.

La ville de Tanger a également retenu le regard de grands photographes contemporains tels que Philippe Lafond, Daniel Aron, André Ostier, Jellel Gasteli, Irina Ionesco, Martine Voyeux et la marocaine Yto Berrada." D'après http://tangerpeintres.canalblog.com/

Mais, elle a inspiré aussi des photographes locaux tels que Rachid Ouetassi et Iman Chair Haidar : http://www.tresculturas.org/ficha_actividades.cfm?id=972

Influences et similitudes portugaises

L'influence portuguaise sur Tanger fut très forte et peut encore se remarquer aujourd'hui.

L'influence porte tant au niveau de la culture que sur le plan géographique. Les Portugais ont laissé à Tanger le titre de capitale de l'Algarve d'Afrique qui se situe à l'extrême nord du pays, et ce pour des raisons climatiques similaires à celles de l'Algarve. Probablement grâce au climat subtropical, frais (par rapport au reste du Maroc) et méditérannéen.

Les Portugais ont également laissé une forteresse qui s'appelle actuellement la Kasbah. Le plan de la ville est typiquement portugais, vue la disposition de la ville. La forteresse entoure la Médina qui donne sur la mer. À côté, le port et derrière le Grand Socco où le commerce est actif. On peut remarquer cette disposition dans plusieurs autres conquêtes du Portugal au Maroc telles qu'Agadir, El Jadida, Essaouira... Les maisons sont blanches et non pourvues de toits mais de ce qu'on appelle en arabe un "stah"(une plateforme accessible à pieds). Elles sont décorées à leur base d'une couche de peinture généralement bleue et font environ de 1 à 1 mètre 20 de hauteur. Ce modèle est fréquent en Algarve.

Autre influence alléchante, la cuisine. Avec ses ingrédients venus du monde entier, le Portugal a favorisé l'apport d'ingrédients au Maroc venus essentiellement d'Inde, d'Afrique, du Proche Orient. On en retrouve aujourd'hui dans la cuisine marocaine, beaucoup d'ingrédients de base étant similaires à la cuisine portugaise tels que les amandes, les figues, les pruneaux, les olives et l'huile d'olive, les fruits de mer, l'utilisation de poissons en masse telles la pastilla au Maroc et la caldeirada au Portugal aussi la grillade de poissons, certains desserts comme la torta de laranja.

 



17/02/2008
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