Tamuda
Tamuda
Le site de Tamuda est situé dans la vallée de l'oued martil, à dix kilomètres, environ, à vol d'oiseau de la côte méditerranéenne.
Les fouilles anciennes et récentes entreprises sur le site de Tamuda ont apporté des données archéologiques importantes sur cette ville.
Le quartier sud de Tamuda se présente sous forme d'un rectangle orienté est-ouest, et semble avoir un plan régulier. Dans sa partie ouest, il est doté d'un espace vide qui pourrait être une place publique. Ce quartier est d'époque préromaine.
Le quartier est se présente sous forme d'un ensemble d'îlots constitués de maisons avec des chambres rectangulaires. Les soubassements des murs sont faits en pierres, les élévations sont en briques crues.
La documentation relative à l'occupation phénico-punique du site de Tamuda est très mince. La présence, parmi le matériel provenant des fouilles de Tamuda, de deux vases de tradition phénico-punique datant de la fin du VIIème ou début du VIème s. av. J.-C. pose le problème de l'origine de l'occupation préromaine du site.
Le premier état urbanistique de Tamuda a été repéré dans un sondage effectué au pied de l'enceinte du camp militaire et remonte à la fin du IIIème siècle av. J.-C.
Au deuxième siècle la ville de Tamuda s'ouvrit sur les circuits commerciaux de la Méditerranée, et on assiste à l'arrivée des céramiques datant de la première moitié du IIème siècle av. J.-C.
La ville de Tamuda subit vers la fin du premier siècle av. J.-C., une destruction liée à un incendie. Cette destruction, attestée sur plusieurs sites du nord du Maroc, est liée, certainement, aux faits historiques qui ont marqué la Maurétanie à cette époque, à savoir les luttes entre le roi Bogud, allié d'Antoine, et le roi Bocchus allié d'Octave lors de la révolte des habitants de Tanger en 38 av. J.-C. Tamuda fut détruite définitivement vers 40 ap. J.-C, lors de l'intervention des troupes romaines en Maurétanie et la révolte d'Aedemon.
Au IIème siècle ap. J.-C. les romains construisent sur les ruines de Tamuda un camp militaire dépourvu de tours mais présentant des angles arrondis. A la fin du IIIème siècle, ce camp fut remanié et on y a rajouté des tours semi-circulaires aux angles et aux courtines
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