MEKNES
MEKNES
La cinquième ville du Maroc s'avère plus joyeuse que Fès,sa voisine et rivale. Serait-elle aussi plus " impériales"? Avec ses perspectives immenses, ses 25 Km de rempart,ses magasins cyclopéens,ses vaste champs de parade,avec ses bâtiments aux dimensions gigantesques mais néanmoins harmonieuses, Meknès,la capitale de Moulay Ismail,le plus grand bâtisseur du Maroc,offre un impressionnant tableau. Les dépliants touristiques ont été jusqu'à accorder au nom de Meknès le qualificatif de "Versailles marocain".Mais c'est du coté des anciennes capitales assyriennes que les amateurs de comparaisons devraient orienter leur imagination,vers le palais de Khorsabad ou de Nimroud.
Découvrir Meknès.
Les promenades.
1-La médina. Moins tumultueuse que celle de Fès,elle n'en n'est pas moins fort agréable avec se nombreux kisarias et ses artisans qui travaillent le damasquiné.
2-L'ancienne ville impériale. Les vastes perspectives et les dimensions impressionnantes des bâtiments n'ont pas d'équivalents au Maroc.
Vivre Meknès.
Découvrir les plus beaux point de vue. La colline ou s'élève l'hôtel Transatlantique est rendez vous des photographes qui viennent saisir la superbe vue sur le Nord des remparts. Pourquoi ne pas y revenir le soir,pour boire un verre à la terrasse de ce célèbre hôtel, histoire d'admirer le coucher de soleil?
Autre belle vue sur les remparts, cette fois au Sud,en sortant des haras royaux.
Parcourir Meknès en calèche. Depuis quelques années,la Municipalité encourage ce mode de transport destiné aux touriste. Les calèche sont flambant neuves et stationnent aux alentours de la place el Hédim.
Faire évoluer des purs sangs arabes. Dans les haras de la ville , les palefreniers ne se font généralement pas prier pour sortir quelques purs sang de leur box et les faire évoluer pour vous.
Déguster les meilleurs brochettes de la ville. C'est dans un minuscule restaurant de la médina que l'on trouve,de l'avis général, les meilleurs brochettes de la ville: brochettes de viande hachée, keftas,relevées d'un mélange d'herbes et d'épices dont le patron garde le secret. Ce petit restaurant,sans nom et sans enseigne ,se trouve à l'entrée du souk Nejjarin, en venant de Bâb Berrima.
Goûter les meilleurs olives du Maroc. La réputation des marchands d'olives a gagné tout le pays. Au marché de la place el Hédi,vous trouverez des dizaines de préparations différentes. L'usage- et la politesse - veulent que l'on en goûte plusieurs avant de faire son chois. Une façon de rendre hommage à l'artisan qui les a préparées.
Flâner dans la ville nouvelle. Les bars y fleurissant et l'atmosphère y est plus joyeuse qu'à Fès. Vous pourrez finir dans l'un des night clubs de la ville au son d'un orchestre : ambiance conviviale et peu de touristes.
Meknès mode d'emploi.
On visitera la médina à pied en partant de la place el Hédim à coté de laquelle on pourra se garer,On fera ensuite des sauts de puce en voiture pour visiter la ville impériale car les distances sont assez longues. Préparez de la monnaie pour les gardiens qui vous solliciteront à chaque arrêt. En été la chaleur peut être écrasante. Attention : pour l'excursion dans le massif du Zerhoun,véhicules tout terrain fortement conseillé.
Programme.
Un jour. Après avoir admiré la Bâb Mansour el Aleuj,on consacrera la matinée d'art marocain de Dar Jamai, puis aux souks et à la medersa Bou Inania. l'après-midi, le plat de résistance : les monuments de l'ancienne cité impériale. S 'il reste du temps,on finira la journée par la visite des ruines romaines romaines de volubilis, ou vous pourrez dormir.
Deux jours. Même début de programme, mais soirée et nuit à Meknès. De façon à éviter la chaleur,on se rendra très tôt le lendemain matin au site de Volubilis avant de gagner Moulay Idriss. la ville sainte.
Meknès dans l'histoire.
"Meknès aux oliviers" Meknassa ez Zeitoum, tel est le nom sous lequel un groupe issu de la grande tribu berbère des Meknassa fonda la ville tandis qu'un second groupe allait fonder Meknassa Taza, c'est à dire Taza. Ce ne fut, à l'origine, qu'une série de bourgs construits le long de l'oued dont les chroniques du temps vantent les richesses:légumes, olives, figues, etc. On trouve encore des " matmoras",silos à grains enfouis dans le sol aux parois enduites de chaux hydraulique. Ils remonteraient au temps du " Sultan Noir ",chef des Almoravides. Ces derniers,conduit par Ibn Tachfin,s'emparerent de Meknès en 1069. Ils construisirent un premier bastion de surveillance à l'emplacement de l'actuelle mosquée El berdain et une kasba sur le plateau ( aujourd'hui quartier de Touta).
Première prospérité,première décadence. Après un premier échec d'Ibn Toumert qui avait,vers 1120,tenté de soulever la population contre les Almoravides,son successeur Abd el Mou'men,veritable fondateur de la dynastie Almohade, établit son camps devant la kasbat s'empare de la ville en 1145.Abd el Mou'men la détruit. il bâtit à l'emplacement de son camp une ville neuve remarquable par son plan quadrillé typique des Almohades. Traitée avec rigueur, la cité se dépeupla. A la longue, des mesures plus douces furent prises,lui amenant une certaine prospérité. Mais cette époque florissante dura peu. Meknès fut durement éprouvée par les désordre qui marquèrent la disparition des almohades en l'avènement des Méridiens, ceux-ci établirent leur makhzen dans la kasba abandonnée et construisirent,entre autres, la médersa Bou Inania. Après une courte période de tranquillité sous les Mérides,marquée par quelques importants travaux d'urbanisme,la ville subira encore les l'affaiblissement de cette dynastie. Le sage gouvernement du Ouattaside Abou Zakaria puis,après 1547,la réussite des Saadiens lui feront connaître quelque répit.
la capitale de Moulay Ismail. Redoutant l'esprit frondeur des gens de Fès et de Marrakech,le second souverain alaouite ( 1672-1727) devait faire la fortune de Meknès en y transférant le siège de sa capitale.
Avec une ardeur inlassable, il entreprit de la doter de monuments grandioses. il assigne à cette tache une armée de terrassiers, de maçons et d'ouvriers recrutés parmi les esclaves noirs ou les condamnés de droit commun. il astreint au travail les tribus des environs. Des captifs chrétiens détenus à Meknès y participèrent également. leur nombre ne dépassa jamais quelques centaines,sauf après la prise de Larache (1689) ou il s'éleva,pour quelque temps,jusqu'à 3000.
Un souverain omniprésent. Moulay Ismail ne ménageait pas sa peine. il surveillait lui même les travaux,punissant parfois de mort les moins empressés,montrant l'exemple le pie à la main.
En quelques années,il rasa l'ancienne kasba mérinide et détruisit au sud tout un quartier de la vieille ville. il y éleva des kilomètres de bastions et de murailles, des porte monumentales,des greniers et des écuries immenses de grands bassins et de spacieux jardins, des mosquées, des kasbas pour sa garde, des arsenaux, des terrains d'exercice et des palais pour son harem. De nombreux monuments de Volubilis et de Marrakech ( notamment le palais el Badi) eurent à pâtir de ce zèle constructeur.
L'ardeur de Moulay Ismail se manifesta aussi dans le domaine diplomatique. Après la signature,avec Louis XIV, d'un traité (1682) qui ne fut guère qu'un chiffon de papier,il multiplia sans succès les démarches en vue d'épouser Marie-Anne de Bourbon,fille légitimée du Roi de France et de Louise de la Valliere et future princesse de Conti.
La fin d' un grand rêve. Malgré la poursuite des travaux par son fils Moulay Abdullah et les constructions entreprises par Sidi Mohammed ben Abdellah, Meknès,qui était devenue la quatrième ville impériale,et le centre de l'empire de Moulay Ismail, déclina rapidement après la mort de l'illustre souverain. D'énormes projets furent abandonnée, et les sultans transférèrent leur résidence tantôt à Fès,tantôt à Marrakech.
Meknès aujourd'hui
Deux agglomérations bien distinctes,séparées par le vallon de l'oued Boufekrane,composent la ville. l'ancienne cité comprend la ville impériale et la médina;cette dernière,sans posséder le charme de celle de Fès, est néanmoins fort agréable.
la ville nouvelle,construite à partir de 1920 sur un plateau voisin,s'avère elle aussi plaisante,mais si elle ne possède pas de bâtiment remarquable.
Enfin,si Meknès est une ville joyeuse,c'est peut être qu'elle se situe dans la principale région de production vinicole du pays...
La médina
Des portes en bois ouvragées et des auvents travaillés jalonnent cette médina,moins somptueuse qui celle de Fès mais aussi paisibles. On assistera avec plaisir aux ventes aux enchère et un travail des artisans qui façonner le damasquiné.
durée:promenade de 2h;moins d'1h 30 si l'on renonce au détour par Bab el Jedid.
Départ: place el Hedim.
La place el Hedim est le centre névralgique de toute promenade en ville qui ne soit pour visite de la médina comme pour découvrir la ville du fringant et mégalomane Moulay Ismail. Les guide le savent et seront fort empressés, Inutile de vous encombrer,Meknès n'est pas Fès et la visite en est aisée.
El Hedim signifie " la démolition" .Ce nom un peu extravagant lui est resté à la suite de énormes travaux de reconstruction à l'époque de Moulay Ismail:ici il y avait l'espace pour entreposer les tonnes de pierres en transit et autres décombres.
Cette immense esplanade (200m de long, 100m de large),aussi dénudée que torride pendant la journée. s'anime particulièrement le soir. Elle devint alors le grand lieu de rencontre de la ville,et s'anime à la manière de la place Jemma el Fna de Marrakech. Récemment réaménagée,elle est aujourd'hui bordée de construction modernes. Celle de gauche abrite un grand marché couvert aux fruits et légumes:on y trouve notamment les fameuses olive de de Meknès.
Bab Mansour el Aleuj est la plus importante et la plus remarquable des portes de meknès certains disent la plus belle du Maroc. Pierre Lotti la décrivait comme un ensemble "de combinaisons géométriques inimaginables qui dérouter les yeux comme un casse tête".
Commencée sous le règne de Moulay Ismail, et achevée par son fils le sultan Moulay Abdallah en 1733,elle tire son nom de celui de Mansour el Aleuj.ou Mansour le renégat chrétien,qui en aurait été l'architecte. Son ornementation ou domine un réseau d'entrelacs se détachant en relief sur le fond de céramiques et de mosaïques à dominante verte est remarquable.
Bab Jamaa en Nouar à la droite de la porte précédente,de proportion plus modeste mais fort harmonieuses est de la même époque. Elle conduisait à la mosquée en Nouar, transformée en école.
Le Dar Jamai s'élevé sur la place à l' opposé de Bab Mansour. Comme le palais du même nom situé à Fès,il a été édifié par le vizir Jamais, ministre de Moulay el Hassan ( 1873-1894)
Avec son jardin de type andalou planté de cyprès et d'arbustes,ses locaux à destination très variée et disposés suivant une ordonnance pleine de fantaisie,c'est un très beau spécimen des habitations de la haute bourgeoisie marocaine de la fin de XIX.
Apres avoir reçu diverses affectations,dont celle d'hôpital militaire pendant la première guerre mondiales,il abrite depuis 1926 un musée des Arts marocain qui témoigne de la prospérité de l'artisanat à Meknès et dans sa région.
salle1: belle collection de tapis venant de Meknès et du Moyen Atlas.
salle2: céramique de Fès,reconnaissable à ses tons bleutés.
salle3: la céramique de Meknès.
salle4: travail du bois. Coffre et porte en bois de cèdre.
salle5: collections de caftans.
salle6: collection de bijoux provenant de différentes régions,villes et campagnes.
salle7: reconstitution de l'intérieur d'une tente de nomade.
Pour gagner les souks,en sortant du musée prendre la rue Sekkakin dont les échoppes sont occupées surtout par des quincailliers. On rejoint ainsi à droite la rue du souk en Nejjarin,qui abrite également les fabricants d'ustensiles en cuivre.
A gauche la mosquée de Bab Berrima fut élevée au XVIII sous le règne du sal tan Sidi Mohammed ben Abdallah.
L'avenue du Mellah se détache à gauche. Le mellah,cité fermée par trois portes, a été construit au XVII. sur un terrain offert par Moulay Ismail à un médecin juif,ensuite à la guérison d'une princesse bien aimée. il est sillonné de rues étroites bordées de maisons à étages maintenant occupées par des familles musulmanes; leurs anciens occupants israélites ayant émigré.
Au delà de la rue Sekkakin, le souk se prolonge vers le nord par le souk Bezzarin, un bazar populaire avec ses échoppes de vanniers,tissus et ustensiles d'usage quotidien, la rue longe l'extérieur de rempart et aboutit à Bab el Jedid.
Bab el Jedid,l'une des plus anciennes portes de Meknès, pourrait remonter à l'époque almohade. la place est entourée de vieux foudouqs et de boutiques.
On peut regagner l'entrée du souk en Nejjarin en suivant,amis du coté intérieur de remparts cette fois, la rue des Serraira,que l'on atteint en tournât immédiatement à droite après avoir franchi Bab el Jedid. la encore,foule et animation garanties.
La mosquée en Nejjarin à droite peu après le début du souk en Nejjarin,est une fondation almohades restaurée par Mohammed ben Abdula (1756) à qui l'on doit,notamment, le minaret actuel. Elle possède une jolie porte en bois et stuc surmontée de tuiles vertes.
La kisari el Dlala se trouve à proximité de la mosquée au milieux d' un souk aux tissus. Tous les jours,vers 15 h à l'exception du vendredi,elle abrite une vente à la criée de tapis et couvertures berbères.
La rue du souk es Sebbat est celle des marchants de chaussures,de tissus,de vêtements,de souvenirs et de bien d'autres commerces non alimentaires.
A gauche la medersa Bou Inania se signale à l'intention par une coupole côtelée enjambant la rue et par les énormes vantaux de sa porte recouverts de plaques de bronze ciselées et ajournées. Oeuvre des sultans mérinides Abou el Hassan ( 1331-1350) et Abou Inan (1350-1358).
En longeant le mur oriental de la mosquée,on gagne la petite médersa Filala,qui fut fondée par Moulay Ismail en 1689.
La kisaria,ou l'on pénètre après avoir contourné la grande mosquée,s'anime en tout début d'après midi,vers 14 h, de nombreuse femme patientent ici,attendant que débute la mise aux enchère de leurs produits. Sur la place,on peut également admirer de vieilles portes peintes de motifs floraux stylisés et apprécier la maîtrise des artisans travaillant le damasquinage.
Dans la rue Karmouni à gauche on pourra aller voir le palais el Mansour, riche demeure bourgeoise de la fin du XIX transformée en bazar.
Au delà de Bab er Rih, "la porte du vent" , long corridor voûté fermé par une succession d'arcs en tierspoint reposant sur de lourdes colonnes, on débouche sur une rue semblant s'allonger indéfiniment entre deux hautes murailles. A droite se trouve le Dar el Makhzen,dont les constructions les plus ancienne remontent à la fin du XVII
Un peu plus loin,une rue à droite même à la Koubba de moulay Ahmed el Ouazzani. A demi paralysé, Moulay Ahmed el Ouazzani devint célèbre pour avoir réussi à s'échapper, sans forcer les issues,d'un mausolée ou il avait été enfermé par inadvertance. Ne quittant jamais son mur à l'air libre,exposé aux insaint. cette koubba fut élevé de son vivant en 1917.
Dans ce parages se trouvait également le quartier affecté aux XVII et XVII aux esclaves chrétiens.
Après avoir gagner la rue Dar Semen,on rejoint la place el Hedim. De la,on peut enchaîner,si l'on est pressé,avec la visite de la ville impériale.
L'ancienne ville impériale.
La ville impériale est celle,démesurée inachevée,qui bâtit Moulay Ismail à la fin du XVII et au début du XVIII. L'effet de grandeur sera aujourd'hui surtout perceptible depuis les murs d'enceinte,qui l'on peut longer sur 2 km.
Durée: longue promenade de plus de 13 Km nécessitant une voiture. Comptez 2h à 2h30 pour tout voir rapidement.
Départ: place el Hédim.
-De la place el Hédim,gagner la place lalla Aouda par un passage ouvert dans le rempart à quelques dizaines de mètres de Bâb Mansour.
-La place Lalla Aouda est une vaste esplanade s'étendant entre le mur d'enceinte, que bordent aujourd'hui diverses constructions,et le quartier de Dar Kebira. Celui ci tire son nom de l'ancien palais construit en 1697 par Moulay Ismail,et dont il ne reste que de rares vestiges.
On parvient ensuite à une deuxième place, de forme irrégulière, sur laquelle se tient plusieurs fois par semaine un marché de la laine. Garer sa voiture.
-Le Koubbet et Khiyatin se trouve au fond de la place,à droite c' est dans cet ancien pavillon impérial que le sultans recevaient les ambassadeurs étrangers. Plus tard des tailleurs y confectionnèrent les tenues militaires.
Tout près de koubbet el khiyatin, un escalier permet de visiter d'anciens SILOS voûté, aux dimensions imposantes. On raconte, à tort, qu'ils servirent de prison à des captifs chrétiens. il s'agit d'un gigantesque labyrinthe,dont les accès sont aujourd'hui obstrués,qui s'étendrait sous une grande partie de la ville impériales. En ressortant, on remarquera les ouvertures qui permettent à la lumière de pénétrer dans cet espace souterrain.
De l'autre coté de la place,à droite de Bab Moulay Ismail, une porte ouverte dans le rempart du palais royal permet d'apercevoir le golf aménagé dans l'ancien jardin des sultanes.
-On atteint le tombeau de Moulay Ismail en franchissant la porte du même nom. Traversant plusieurs cours vide,ornées de mosaïques de faïence emmaillée,on arrive dans un patio ou l'on se déchausse. On pénètre ensuite dans une petite pièce décorée de plâtre sculpté ou de nombreux pèlerins témoignent de leur ferveur. De là,on aperçoit de tombeau proprement dit. L'ensemble a été très restauré sous le règne de Mohammed V. Les horloges auraient été offertes par Louis XIV à Moulay Ismail lors de son refus de lui accorder la main de la princesse de Conti.
De là,reprendre sa voiture ou un taxi pour se rendre jusqu'au héri Es Souani.
Apres un tournant sur la droite, la rue traverse un mechouar, place d'arme sur laquelle donne une porte du Dar el Makzen,amenagée à la fin du XIX par Moulay el Hassan. Elle aboutit devant l'entrée du Dar el Ma.
-Le Dar Ma, aux portions grandioses et harmonieuse,fut édifié sous le règne de Moulay Ismail. Il se compose d'immense silos voûtés,amenagés en sous sol. L'éclairage est assuré par de rares ouvertures percées dans la voûte
Depuis le Dar el MA, on pénètre dans le Héri es Souani.
-Le bassin de l'Agdal s'étend à droite du héri. d'une superficie de 4 ha. ce réservoir fut creusé sur l'ordre de Moulay Ismail en vue d'irriguer des jardins et de pourvoir en eau les bains installés dans son harem.
Du Dar el Ma, reprendre la voiture pour franchir la porte voûté à gauche lorsqu'on fait face à l'entrée du bâtiment. La rue tourne immédiatement à droite pour aboutir à un carrefour 500m plus loin. Prendre à gauche. A un peu moins d'un Km,vous verrez sur la gauche le Dar el Beida.Ce vaste bâtiment, ressemblant par certains cotés à une forteresse, fut érige par le sultan Sidi Mohammed ben Abdellah à la fin du XVIII. pour lui servir de résidence. il est aujourd'hui occupé par une académie militaire et des haras.
Au niveau du Dar el Beida, une rue à droite entre dans le quartier Sidi Ayad. La mosquée Roua fut élevé en 1790 par Sidi Mohammed ben Abdellah .Continuer après la mosquée dans une rue qui se rétrécit et prendre à gauche en passant devant la porte Wattani. Poursuivre dans cette rue jusqu'au héri el Mansour qui donne sur une grande place.
-Les haras s'étendent sur 80 ha .On y élevé 450 chevaux. Les premières écuries des étalons se trouvent 200 m environ après l'entrée à gauche Devant chaque box indique le nom de l'animal et ses antécédents.
En sortant des haras,reprendre la voiture et continuer tout droit de manière à franchir la porte des remparts. Juste après,tourner à gauche.
A droite les remparts se poursuivent et semblent se perdre dans la campagne. 500m plus loin,on atteint un carrefour; tourner à gauche de manière à longer les murs de la ville que l'on suit jusqu'à Bâb Bou Ameir. Tourner alors à droite puis à gauche au carrefour Bou Ameir en suivant la direction de tanger.
-Bâb el Berdain, de proportions monumentales, a été construite vers la fin du XVII. Elle tire son nom du marché aux bats qui se tenait à coté.
Poursuivre sur la route de Rabat en contournant un vaste cimetière, le plus vieux de Meknès.
Celui ci abrite le mausolée de Sidi ben Aissa, de la fin du XVIII, ou se déroule chaque année un pèlerinage et d'étranges rituels. Lors du mouloud,charmeurs de serpents et guérisseurs se livrent encore à des danses durant lesquelles ils imitent le comportement de toutes sorte d'animaux.
La route passe ensuite près de Bâb es Siba, la porte de L'insoumission puis rejoint la route de rabat. prendre à gauche.
-Bâb el Khemis est l'une des plus belle portes de l'enceinte de Moulay Ismail. il fit graver sur la fronton:" je suis la porte ouverte à tous les peuples, qu'ils soient d'Occident ou d'orient " Dans sa riche décoration,on remarquera plus particulièrement de chaque coté les écoinçons noirs encadrés de zelliges verts,Bâb el Khémis ouvrait auparavant sur le mellah.
Après la traversée du nouveau mellah,on trouve à gauche une large artère menant à la place el Hédim.
Environs de Meknès.
1-Excursion vers Volubilis et Moulay Idriss (37 Km nord ; route asphaltée).C'est un voyage dans le temps, à la découverte de deux jalons essentiels de l'histoire du pays;Volubilis, la capitale du Maroc antique, et Moulay Idriss, lieu de naissance, avec la dynastie Idrisside, du premier état marocain moderne.
Quitter Meknès en direction de Sidi kacem para la route P6.
11 Km : prendre à droite vers Moulay Idriss.
22 Km : on aperçoit à gauche les ruines de Volubilis, tandis que sur la droite les maisons de Moulay Idriss s'étagent au flanc d'un piton rocheux.
23 Km : laisser à droite la route entrant dans Moulay Idriss.
26 Km : quitter la P28 pour s'engager à gauche.
27 Km : Volubilis. Après la visite de la ville romaine, on rejoint un peu plus loin la P28. On tourne à gauche, puis presque aussitôt à droite pour emprunter la S306 qui s'élève dans une région boisée. Au détour d'un village, on découvre de nouveau un superbe panorama d'ensemble sur Moulay Idriss,eclantante de blancheur sur un fond de montagnes austères.
37 Km : Moulay Idriss. On retrouve ensuite la P28 au Km 23.
Depuis Moulay Idriss, les personnes disposant d'un véhicules tout terrain peuvent s'aventurer vers le massif du Zerhoun en empruntant la route CT3314 direction El Mghassin.
2- Sidi kacem ( 46 Km nord ouest par la P6 ).
A 15 Km de Meknès, Ain el Kerma. C'est près de cette localité que se situe l'emplacement du camps romain de Tocolosida qui protégeait l'accès sud ouest de Volubilis, des incursions des Berbères insoumis. Les fouilles ont permis de retrouver une enceinte longue de 1750 m, renforcée de tours,élevée sous les Sévères sur le site d'une ville plus ancienne, et plus constructions, dont des thermes. Après l'abandon de la ville, le quartier est fut réoccupé, probablement lors de la construction du camp, mais sommairement. Un aqueduc,qui franchissait sur des piles massives ce bas quartier, amenait jusqu'au camps l'eau du Zerhoun.
Sidi kacem, important centre agricole, fut créé en 1916 sous le nom de Petitjean. Le village originel est à 2 Km sud sur un tertre, en bordure d'une verdoyante oasis d'oliviers, de figuiers et de peupliers. La zaouïa de Sidi Kacem, dominant la vallée de l'oued Rdom, se reconnaît à son toit pyramidal de tuiles vertes ; moussem en octobre.
Au départ de Meknès.
1-De Meknès à khénifra par khemissét et Oulmès.
Quitter Meknes et prendre la direction de rabat par la route P1
57 Km ; khemissèt est le chef lieu d'une province de 480 000 hab. On peut y visiter une coopérative artisanale située dans la rue principale. Souk el mardi.
Longtemps rebelles à l'autorité des sultans alaouites -ils venaient fréquemment se livrer au pillage jusqu'aux portes de Rabat-, les berberes Zemmour qui peuplent la contrée s'adonnent aujourd'hui à des taches plus pacifiques. ils confectionnent en particulier ds natte en fibre de palmier nain ou en laine,ainsi que des tapis réputés.
Suivre la S106 vers Maaziz,qui longe le deyet er Roumi avant une bifurcation, ou l'on continuera sur la gauche.
90 Km ;Maaziz,sur l'oued tanoubert, prés de son confluent avec Bou Regreg; marché le dimanche. Continuer par la S209.
106 Km: Tiddas,centre administratif de la tribu des Zemmour, près de marabout de Sidi Abd el Hadj. Marché le lundi;en septembre,moussem auquel participent des cavaliers berbères.
On s'élève progressivement,à travers une végétation de chênes et de thuyas, sur les flancs du djebel Mouchechen (1086m) La route découvre de fort belle vue,notamment sur le pays zaiane.
128 Km : El Harcha, à la limite d'une foret de chênes-lièges réputée giboyeuse.
145 Km à droite s'embranche la route S209.
Elle permet de rejoindre Tarmilate (8km),plus connu sous son ancien non d'Oulmés les thermes,petite station thermale,sur un plateau à 1100 m d'altitude. Une petite route très sinueuse conduit à la source d'eau chaude (43°) Lalla Haya ( 2km),dont les eaux ont sensiblement les même propriété thérapeutiques que celle de Vichy. Elle est spécialement recommandée pour le traitement des affections intestinales et hépatiques,contre allergiques. L'eau gazeuse que vous trouverez sur toutes les tables du Maroc vient d'ici.
149 Km: Oulmès, petite centre administratif au coeur d'une région de mise en valeur agricole ( arbre fruitiers).
151 Km : Aguelmouss. Marché le samedi.
A 40 Km nord ouest, au coeur du pays zaiane, Moulay Bouazza est un gros village à flanc de colline, prés du tombeau du saint personnage du même nom, la mosquée et le tombeau, reconstruits en 1691 par Moulay Ismail,attirent chaque année plusieurs dizaine de milliers de pèlerins.
231 Km : Khenifra.
2- De Meknès à Midelt ( 192 Km sud-est par la P21)
la route est rapide et bien dessinée, peu accidentée malgré la traversé du Moyen Atlas, dont on découvre les premiers paysages : vaste plateaux rocheux, hautes pentes et sommets boisés, vallées profondes et lacs de montagne.
Quittez Meknès par la route d'azrou.
32 Km : El Hajeb à 1045 m d'altitude sur le rebord du plateau des Beni Mtir , souk le lundi.
50 Km : col à 1451 m d'altitude.
Aussitôt après le col, la route longue de rebord d'un plateau: c'est le balcon du Tigrigra ou belvédère d'Ito. Joli panorama. Vendeurs de fossiles et de minéraux à des prix fort intéressants.
67 Km : Azrou.
83 Km : route à gauche pour le Mischliffen.
109 Km: la route s'engage dans le court défilé de Foum el Kheneg puis continue sur un plateau volcanique parsemé de cratères éteints,haut de 100 à 150 m, et de petits lacs de montagne, les aguelmanes, véritables cuvettes de lave qui se remplissent en hiver et sont souvent à sec en été.
115 Km : route à droite pour Bekrit. situé à 12 Km, Bekrit est un pauvre hameau en bordure d'une très belle cédraie qui s'étend jusqu'au delà de khénifra, alternat avec de profond vallons de pâturages et de cultures. On y tisse de curieux tapis à décor géométrique et à coloris blanc et noir, ou polychrome. D'avril à septembre, il est possible de visiter les khaima des semi-nomades
119 Km : route à gauche pour l'aguemane de Sidi Ali.
129 Km : col du Zad ,sur la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée.
142 Km : Ait Oufella, village d'argile rouge au pied de la montagne. Vue à l'horizon, par temps clair, sur les cimes du djebel Ayachi.
152 Km : Zeida. Route à droite pour khnifra.
177 Km : piste à droite vers la maison forestière de Mitkane et le cirque de Jaffar.
192 Km : Midelt