La période du IVe au VIIe siècle, de la disparition du pouvoir impérial de Rome ou de l’avènement du Christianisme à l’arrivée des Arabes en Mauritanie tingitane, demeure très mystérieuse. Les empereurs romains s’étaient succédés. L’Empire de Byzance avait été créé et Valentinien III était devenu Empereur d’Occident. Genséric, roi de la tribu germanique des Vandales originaires de Silésie, à la tête d’environ 80000 hommes, femmes et enfants, traversa la Gaule et l’Espagne, pour franchir, en 429, le Détroit et traverser le nord des deux Maurétanie avec pour but à sa migration, Carthage. En 430, les Vandales étaient maîtres de la région. Alors commença leur domination qui devait durer près de cent ans et qui finit, sous les successeurs de Genséric, dans la rébellion. Les tribus maurétaniennes coalisées et Byzance infligèrent de sanglantes défaites aux Vandales qui durent évacuer l’Afrique en 533 peu avant la reprise de Carthage par le général byzantin Bélisaire.
Le Maroc ne semble pas avoir été directement concerné par l’invasion des Vandales puisque jusqu’à présent, l’archéologie n’a révélé aucune trace de présence ou occupation durables. De plus, les persécutions qu’infligèrent les Vandales aux Catholiques d’Afrique du Nord n’ont pas affecté la chrétienté marocaine. A cette absence d’influence vandale en Mauritanie tingitane succéda celle partielle de Byzance. Il semblerait, en effet, qu'à l’exception de Tingi, de Septem (Ceuta) et de Sala (où a été trouvé un exagium byzantin -étalon pour les pesées- décoré de figures de saints), sa présence à l’ouest de Césarée (Cherchell) ait été inconnue. Il doit cependant être retenu que pendant quatre à cinq siècles, entre le retrait des Romains et l’arrivée des Musulmans, le Maroc est presque entièrement ignoré des sources historiques.
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