La dynastie-Alaouite (de 1659 à nos jours)
La dynastie-Alaouite (de 1659 à nos jours)
Pendant la première moitié du XVIIème siècle, en même temps que l'empire d'Ahmed se délite, se constituent plusieurs principautés antagonistes, issues des branches saadiennes subsistantes, ou de potentats religieux locaux. Les chérifs hassanites vont mettre tout le monde d'accord.
Comme les Saadiens, Chorfas descendants d'Ali et de Fatima, les Alaouites étaient venus d'Arabie en 1266 porters la baraka aux tribus du Tafilalet, conduits par Hassan Addakhil. Comme les Saadiens, cette tribu ne se fera pas remarquer pendant 4 siècles.
Une première révolte conduite par Abou Mahalli se termine par la prise de Marrakech. La mort d'Abou Mahalli en 1613 met un terme provisoire à la rébellion.
Celle-ci va renaître entre 1620 et 1635 lorsque Moulay Chérif, excéder tant par l'influence chrétienne en terre marocaine que par l'anarchie générale, va fonder la dynastie alaouite en contestant par la force des armes les restes du pouvoir Saadien.
Son fils aîné Sidi Mohamed s'attribue le titre royal en 1640.
Une première révolte conduite par Abou Mahalli se termine par la prise de Marrakech. La mort d'Abou Mahalli en 1613 met un terme provisoire à la rébellion.
Celle-ci va renaître entre 1620 et 1635 lorsque Moulay Chérif, excéder tant par l'influence chrétienne en terre marocaine que par l'anarchie générale, va fonder la dynastie alaouite en contestant par la force des armes les restes du pouvoir Saadien.
Son fils aîné Sidi Mohamed s'attribue le titre royal en 1640.
Moulay Rachid, son frère, lui succède en 1666, il met deux ans pour mater les rebelles de Marrakech qui contestent son autorité, pénètre dans Marrakech en 1669 et fait exécuter tous les Chebânats en même temps de Karim El Hajj.. Jusqu'à sa mort en avril 1672, Moulay Rachid se partage entre Marrakech et Fès et reconstruit un pouvoir central.
Le troisième fils de Moulay Chérif, Moulay Ismaïl prend alors le pouvoir et le conservera 55 ans jusqu'en 1727 !
Malgré sa mégalomanie et sa cruauté, l'Histoire le reconnaît comme le plus grand homme d'Etat de l'Islam de son temps ce qui ne laisse de rendre perplexe.
Il transfère sa capitale de Fès à Meknès, petite cité qu'il élève au rang de capitale impériale. Il se dote d'une armée puissante de 150 000 soldats, à base d'esclaves soudanais, qui ont obligation de se reproduire avec des femmes appartenant à un gigantesque harem; les nouveaux-nés étant élevés de façon à en faire des soldats parfaits. Sa mégalomanie le pousse à construire des remparts des 25 kilomètres, des écuries destinées à accueillir 12 000 chevaux et à doter Meknès de monuments s'inspirant de Versailles. Il fait décapiter 700 opposants à ses projets. Il saccage Volubilis pour se procurer des matériaux, officialise la piraterie pour s'approvisionner en esclaves et financer ses chantiers. Il étend militairement l'empire jusqu'au Sénégal. Désireux d'imiter le Roi Soleil, il lui propose en vain de prendre comme épouse la fille (la future princesse de Conti) que Louis XIV avait eu avec Mlle de La Vallière. N'admettant pas la moindre contestation, il fait régner la terreur dans le pays. D'une cruauté sans limite, qui ne s'assagit pas avec l'âge, il multiplie les exécutions, souvent de sa propre main parmi les dizaines de milliers d'esclaves qui s'épuisent à mener à bien les travaux pharaoniques qu'il a ordonnés. Son harem personnel comprend environ 400 concubines, fréquemment renouvelées, dont il aura 700 fils et au moins autant de filles.
Il se venge de la dynastie Saadienne et de Marrakech, en faisant démolir le palais El Badi qu'il pillera de tous ses marbres et bois précieux pour les faire transporter à Mekhnès, rase totalement plusieurs autres palais de la casbah ainsi que la medersa mérinide de Moulay Abou Hassan. Les tombeaux Saadiens seront emmurés derrière la mosquée de la casbah.
Moulay Ismaïl meurt au soulagement général en 1727.
Le troisième fils de Moulay Chérif, Moulay Ismaïl prend alors le pouvoir et le conservera 55 ans jusqu'en 1727 !
Malgré sa mégalomanie et sa cruauté, l'Histoire le reconnaît comme le plus grand homme d'Etat de l'Islam de son temps ce qui ne laisse de rendre perplexe.
Il transfère sa capitale de Fès à Meknès, petite cité qu'il élève au rang de capitale impériale. Il se dote d'une armée puissante de 150 000 soldats, à base d'esclaves soudanais, qui ont obligation de se reproduire avec des femmes appartenant à un gigantesque harem; les nouveaux-nés étant élevés de façon à en faire des soldats parfaits. Sa mégalomanie le pousse à construire des remparts des 25 kilomètres, des écuries destinées à accueillir 12 000 chevaux et à doter Meknès de monuments s'inspirant de Versailles. Il fait décapiter 700 opposants à ses projets. Il saccage Volubilis pour se procurer des matériaux, officialise la piraterie pour s'approvisionner en esclaves et financer ses chantiers. Il étend militairement l'empire jusqu'au Sénégal. Désireux d'imiter le Roi Soleil, il lui propose en vain de prendre comme épouse la fille (la future princesse de Conti) que Louis XIV avait eu avec Mlle de La Vallière. N'admettant pas la moindre contestation, il fait régner la terreur dans le pays. D'une cruauté sans limite, qui ne s'assagit pas avec l'âge, il multiplie les exécutions, souvent de sa propre main parmi les dizaines de milliers d'esclaves qui s'épuisent à mener à bien les travaux pharaoniques qu'il a ordonnés. Son harem personnel comprend environ 400 concubines, fréquemment renouvelées, dont il aura 700 fils et au moins autant de filles.
Il se venge de la dynastie Saadienne et de Marrakech, en faisant démolir le palais El Badi qu'il pillera de tous ses marbres et bois précieux pour les faire transporter à Mekhnès, rase totalement plusieurs autres palais de la casbah ainsi que la medersa mérinide de Moulay Abou Hassan. Les tombeaux Saadiens seront emmurés derrière la mosquée de la casbah.
Moulay Ismaïl meurt au soulagement général en 1727.
Son fils, Moulay Abdallah ( 1728-1757), roi éclairé de Meknès, confie au cheikh El Youssi le soin de choisir, parmi les nombreux saints qui reposaient à Marrakech, ceux qui allaient devenir les 7 Saints Patrons de la villes : Cadi Ayad, Es-Soheili, Sidi Youssef… et surtout Sidi Bel Abbès.
Même s'il ne devint officiellement roi qu'en 1757 à la mort de son père, Si Ahmed Ben Abdallah, prend en mains le pays à compter de 1746 pendant 44 ans. Roi itinérant, il ne choisit pas de capitale particulière, bien qu'il se fit construire un grand palais à Rabat, conférant à cette petite cité le rang de capitale impériale. Il résida pourtant souvent à Marrakech, qu'il entreprit de rebâtir. Il fonda Essaouira, entretint de bons rapports avec toutes les puissances d'Orient ou d'Occident, relança l'activité économique et son règne fut synonyme de paix et de prospérité. Ce fut un grand roi, à l'instar de son grand père, mais sans les défauts. Le souverain offrit à chacun de ses fils Moulay Yazid, Moulay Hicham, Moulay Slimane, Aderrahmane Mamoun et Mostadi une propriété dans la zone verte de Marrakech située entre la casbah royale et la médina. L'une de ces propriété, Arsat Al Mamounia, du nom du quatrième fils du sultan, accueillera 150 ans plus tard l'hôtel qui se construire à cet endroit : La Mamounia. Il fit restaurer de nombreux bâtiments religieux , zaouïas et mosquées, mais fit également construire de nouveaux quartiers, en réhabilita d'autres, édifia des silos à grains…
Même s'il ne devint officiellement roi qu'en 1757 à la mort de son père, Si Ahmed Ben Abdallah, prend en mains le pays à compter de 1746 pendant 44 ans. Roi itinérant, il ne choisit pas de capitale particulière, bien qu'il se fit construire un grand palais à Rabat, conférant à cette petite cité le rang de capitale impériale. Il résida pourtant souvent à Marrakech, qu'il entreprit de rebâtir. Il fonda Essaouira, entretint de bons rapports avec toutes les puissances d'Orient ou d'Occident, relança l'activité économique et son règne fut synonyme de paix et de prospérité. Ce fut un grand roi, à l'instar de son grand père, mais sans les défauts. Le souverain offrit à chacun de ses fils Moulay Yazid, Moulay Hicham, Moulay Slimane, Aderrahmane Mamoun et Mostadi une propriété dans la zone verte de Marrakech située entre la casbah royale et la médina. L'une de ces propriété, Arsat Al Mamounia, du nom du quatrième fils du sultan, accueillera 150 ans plus tard l'hôtel qui se construire à cet endroit : La Mamounia. Il fit restaurer de nombreux bâtiments religieux , zaouïas et mosquées, mais fit également construire de nouveaux quartiers, en réhabilita d'autres, édifia des silos à grains…
Moulay Slimane règne de 1792 à 1822. Son règne est difficile et chaotique en raison des antagonismes entre tribu qu'il ne parvient pas à apaiser. A Marrakech, il refait construire la mosquée Ali Ben Youssef, sans laisser la moindre trace ou vestige de l'ancienne moquée almoravide du même nom qui datait du début du XIIème siècle.
Moulay Aderrahmane règne de 1822 à 1859. Ce sultan aida en voisin solidaire l'émir algérien Abdelkader qui luttait contre l'envahisseur français de l'Algérie. L'armée marocaine est étrillée par les troupes françaises commandées par le Général Bugeaud à la bataille de l'Isly en 1844. Moulay Abderrahmane signe alors avec la France la convention de Tanger, ville qui devient résidence royale sous le règne (1859-1873) de Sidi Mohamed Ben Abderrahmane (Mohamed IV).
Le Maroc devient une proie tentante pour la France. Moulay Hassan ( Hassan 1er ) , en charge du pays de 1873 à 1894 parvient à préserver l'intégrité territoriale du pays et à résister aux pressions étrangères, tout en hésitant pas à faire appel à des occidentaux pour moderniser le pays et l'armée. Le pays devient un état sous influence qui s'endette.
Moulay Aderrahmane règne de 1822 à 1859. Ce sultan aida en voisin solidaire l'émir algérien Abdelkader qui luttait contre l'envahisseur français de l'Algérie. L'armée marocaine est étrillée par les troupes françaises commandées par le Général Bugeaud à la bataille de l'Isly en 1844. Moulay Abderrahmane signe alors avec la France la convention de Tanger, ville qui devient résidence royale sous le règne (1859-1873) de Sidi Mohamed Ben Abderrahmane (Mohamed IV).
Le Maroc devient une proie tentante pour la France. Moulay Hassan ( Hassan 1er ) , en charge du pays de 1873 à 1894 parvient à préserver l'intégrité territoriale du pays et à résister aux pressions étrangères, tout en hésitant pas à faire appel à des occidentaux pour moderniser le pays et l'armée. Le pays devient un état sous influence qui s'endette.
Succède en 1894 à Hassan 1er son fils, Moulay Abdelaziz âgé de 16 ans grâce à l'aide du premier chambellan Ba Ahmed Ben Moussa. Bien qu'intelligent et sympathique, mais trop jeune pour gouverner, le jeune sultan préfère s'adonner aux plaisirs du sport : tennis, canotage, équitation, vélocipède et aux fêtes galantes dans les jardins de l'Agdal. Le pays croulant sous les dettes, le sultan signe en 1906 le traité d'Algégiras qui partage le Maroc entre la France et l'Espagne. La France reçoit au Maroc des pouvoirs de police. C'est à ce titre que Lyautey occupe Oujda en 1907.
En 1908, 6000 soldats français aux ordres du Général Drude débarquent à Casablanca.En 1909, le frère de Moulay Abdelaziz, Moulay Hafid, opposé aux accords d'Algégiras et à la passivité du roi face à l'influence française, le destitue avec la complicité du Glaoui de Marrakech. En 1911, Moulay Hafid, qui contrôle de plus en plus mal l'intérieur du pays se retrouve assiégé à Fèz par les tribus berbères et se retrouve forcé solliciter l'aide française. Le général Moinier, à la tête d'une armée de 23 000 hommes, libère le sultan le 21 mai 1911. La situation est irréversible et aboutit à la convention de Fès du 30 mars 1912 qui fit du Maroc un protectorat français. Moulay Hafid abdique en faveur de Moulay Youssef. Nommé résident général, Lyautey occupa progressivement le pays. C'est le général Mangin qui franchit la porte de Bab Doukkala avec ses troupes le 9 septembre 1912, accompagné du pacha Thami El Glaoui.
En 1908, 6000 soldats français aux ordres du Général Drude débarquent à Casablanca.En 1909, le frère de Moulay Abdelaziz, Moulay Hafid, opposé aux accords d'Algégiras et à la passivité du roi face à l'influence française, le destitue avec la complicité du Glaoui de Marrakech. En 1911, Moulay Hafid, qui contrôle de plus en plus mal l'intérieur du pays se retrouve assiégé à Fèz par les tribus berbères et se retrouve forcé solliciter l'aide française. Le général Moinier, à la tête d'une armée de 23 000 hommes, libère le sultan le 21 mai 1911. La situation est irréversible et aboutit à la convention de Fès du 30 mars 1912 qui fit du Maroc un protectorat français. Moulay Hafid abdique en faveur de Moulay Youssef. Nommé résident général, Lyautey occupa progressivement le pays. C'est le général Mangin qui franchit la porte de Bab Doukkala avec ses troupes le 9 septembre 1912, accompagné du pacha Thami El Glaoui.