Hassan II
Hassan II
Hassan II | ||
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Prénom(s) | Moulay Hassan | |
Naissance | le 9 juillet 1929 | |
à Rabat | ||
Décès | 23 juillet 1999 | |
Enfant(s) | Lalla Meryem | |
Mohammed VI | ||
Lalla Asma | ||
Lalla Hasna | ||
Moulay Rachid | ||
Dynastie | Alaouite | |
Prédécesseur | Mohammed V du Maroc | |
Successeur | Mohammed VI |
Hassan II (arabe : ÇáÍÓä ÇáËÇäí), (né à Rabat le 9 juillet 1929 et décédé le 23 juillet 1999) fut le roi du Maroc. Son règne a duré 38 ans (1961-1999).
Le prince héritier
Il a reçu au Palais Royal les premiers enseignements de la science coranique. Après des études universitaires à Rabat et à Bordeaux (France), le roi obtint, en 1951, le Diplôme d'Études Supérieures en droit public
Le jeune Hassan fut très tôt initié aux arcanes du pouvoir et de la diplomatie. En 1943, il assista, aux côtés de son père, à la Conférence d'Anfa où il rencontra Winston Churchill et Franklin Roosevelt. Cette conférence des Alliés se tenait à la veille de la libération de l'Europe. En 1944, il participa à la rédaction du Manifeste de l'indépendance aux côtés des représentants du Mouvement National. Très jeune déjà, le prince Moulay Hassan militait activement au sein du collège impérial, foyer du militantisme et du nationalisme marocain. En 1947, le prince participa au voyage historique de Mohammed V à Tanger, et assista au discours de son père qui réclamait l'indépendance du pays, son unité, son intégrité territoriale et son adhésion à la Ligue arabe. Il lança lui-même un appel aux jeunes les invitant à se mobiliser pour la libération. En 1952, il participe au discours du Trône, considéré comme la charte du nationalisme marocain contre le protectorat.
L'année suivante, il est exilé avec le sultan en Corse, puis à Madagascar, avant de partager, en novembre 1955, son triomphal retour dans le royaume. L'indépendance acquise en 1956, son père le nomme chef d'état-major des Forces armées royales - il réprime, à ce titre, le soulèvement du Rif - avant de le proclamer officiellement prince héritier le 9 juillet 1957.
Le 3 mars 1961, après le décès de Mohammed V, Moulay Hassan fut proclamé roi du Maroc.
Le règne
La transformation est immédiate, la prise du pouvoir absolu aussi. En décembre 1962, Hassan II fait adopter une Constitution sur mesure, mal acceptée par les partis politiques - le roi, commandeur des croyants, est une personnalité « inviolable et sacrée ». Une vague de répression s'abat alors sur l'opposition de gauche, suivie, après les émeutes de Casablanca en 1965, par dix ans d'état d'exception. Au mois d'octobre de cette année-là, le chef charismatique de la gauche, Mehdi Ben Barka, est enlevé en plein Paris et secrètement assassiné.
Dans le même temps il poursuit l'unification du royaume et la consolidation de son indépendance et de son intégrité territoriale : libération de la province de Tarfaya (1958) et de la province de Sidi Ifni (1969).
Pour Hassan II le danger viendra ensuite de l'armée. Le 10 juillet 1971, une première tentative de coup d'État fait plus de cent morts au palais royal de Skhirat. Le 16 août 1972, c'est le général Mohamed Oufkir qui monte une attaque aérienne contre l'avion du souverain alors que celui-ci rentrait d'un voyage en France. Oufkir, selon la thèse officielle, se suicide. À chaque fois, Hassan II en réchappe par miracle. Il faudra attendre encore trois ans pour que le roi trouve enfin un terrain d'entente avec son opposition, son armée et, sans doute, son peuple.
En novembre 1975, la « Marche verte » organisée en direction de l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental lui fournit l'occasion de refaire l'unité autour de sa personne, organisant, entre autre, une sorte de culte de sa personnalité. Son portrait apparaît alors dans tout le pays, sur les avenues, chez les commerçants qui peuvent être inquiétés par la police s'il n'est pas bien en évidence. Mais ce ne sera qu'à la fin des années quatre-vingt, après une nouvelle série d'émeutes et la montée en force de l'islamisme, que son régime commencera lentement à se libéraliser. Les réformes constitutionnelles de 1992 et 1996 atténuent ainsi le caractère absolutiste de la monarchie. En février 1998, enfin, Hassan II nomme un opposant de toujours, le socialiste Abderrahman El Yousoufi, au poste de Premier ministre chargé d'assurer « l'alternance ».
Redoutable manœuvrier, jamais aussi à l'aise que dans le jeu complexe de la diplomatie régionale et internationale, ce roi brillant auquel rien n'était interdit - surtout pas les plaisirs d'une vie terriblement dispendieuse - décidait de tout derrière les murailles de ses palais, véritables cités interdites.
Moderniste et traditionnel, féodal et politicien madré, fin stratège conciliant Occident et Orient, mais aussi capable d'arbitraire et d'extrême dureté, Hassan II a laissé à son fils Mohammed VI un Maroc structuré et uni. Mais aussi un royaume où les disparités sociales et les inégalités demeurent criantes. Contrasté et contesté, son héritage est lour
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