Dynastie Almohade
Dynastie Almohade
Les-Almohades ( 1147 - 1269) : La dynastie est fondée par Mohamed Ibn Toumert, se disant descendant d'Ali, le gendre du prophète, qui quitte en 1106 son village de l'Anti-Atlas pour entreprendre un grand voyage le menant à La Mecque où il accomplit le pèlerinage recommandé par le Coran. Il se livre dès son retour au Maroc à de violentes prédications contre la dynastie almoravide.
Fuyant de ville en ville, il est rejoint par ses premiers compagnons dont Abd El Moumen en 1117. S'en prenant en 1120 à une princesse almoravide qui ne portait pas le voile, puis en 1121 au roi Ali Ben Youssef lui-même au sortir d'une mosquée, Ibn Toumert se réfugie à Tinmel, bourgade proche du col du Tizi n-Test, où il fait construire sa maison, une mosquée et lève progressivement une armée de 40000 fidèles. Sa seule expédition militaire se solde par la défaite d'Al Buhayra. En 1129, il tente de s'emparer de Marrakech, mais ne réussit pas à forcer Bab Aïlen. Il meurt en 1130 en laissant le commandement à Abd El Moumen. Génie militaire et politique, Abd El Moumen va s'emparer de toutes les cités du nord, Fès tombe en 1146, et Marrakech capitule en 1147 après un siège épouvantable de 9 mois, dont les assiégants se vengeront par 3 jours de viols, pillages et massacres. Tous les survivants de la dynastie Almoravide sont exécutés. Abd El Moumen poursuit l'œuvre almoravide, conquête de l'Espagne et de l'Andalousie, développement de la culture hispano-mauresque, islamisation des Berbères, arabisation des campagnes … Il fait construire la mosquée de la Koutoubia, inaugurée en 1157, et immédiatement détruite lorsqu'il apparaît que le mihrâb, la niche creusée dans le mur de prière, n'est pas orientée vers La Mecque ce qui coûte son poste - et sa tête- à l'architecte. La reconstruction redémarre immédiatement. La beauté de La Koutoubia conçue pour abriter le plus beau minaret du Mahgreb n'a pas été égalée, ni par la Giralda de Séville ni par la Tour Hassan de Rabat.
A son décès en 1163, El Moumen laisse la place à Abou Yacoub Youssef, son fils âgé de 26 ans, qui tout en préférant Séville, embellit Marrakech avec les jardins de l'Agdal (et le bassin de la Ménara ). C'est son propre fils Yacoub, le futur " El Mansour " qui présente au calife le projet d'extension de la ville, devenue trop petite. Les murailles sont démolies, puis reconstruites avec dix hectares de plus à l'intérieur de l'enceinte au niveau de Bab Rob. L'avènement en 1184 d'Abou Youssef Yacoub, fils aîné d'Abou Yacoub Youssef et d'une esclave noire suscite des rancœurs familiales réprimées avec autorité. Le nouveau souverain imposa ordre et discipline à tout l'empire qu'il agrandit par plusieurs victoires sur les Espagnols et Portugais dont celle d'Alarcos en 1195. De la nouvelle kasbah royale qu'Abou Youssef Yacoub entreprit de construire, et que les Saadiens entreprirent d'agrandir 400 ans plus tard, il ne reste comme vestiges que Bab Agnaou (la mosquée de la kasbah) et son minaret.
De mère chrétienne, An Nacir succède à son père en 1199. Il préfère Fès et délaisse Marrakech. Sous son règne, les Almohades subissent leur première défaite en Espagne en juillet 1212, devant les troupes alliées de la péninsule ibérique. Les enfants d'An Nacir, qui meurt de chagrin en 1213, se révèlent incapables de gouverner et l'empire se délite doucement. En 1227, sous le règne d'Al Mamoun, la première église est construite à Marrakech, sous l'égide des premiers moines franciscains venus à Marakech en 1219 dont les 5 premiers, exécutés pour leur prosélytisme trop zélé de la foi chrétienne, sont les premiers martyrs de l'ordre franciscains.
S'ensuivit pour Marrakech une période de paix sous le règne d'Al Murtada, qu'Abou Dabbous, sultan almohade issu d'une branche rivale renversera avec l'aide du Mérinide Abou Youssef Yacoub qui, lui-même irrité d'avoir été abusé par son allié almohade, pénètrera en force à Marrakech le 1er septembre 1269. Les tombeaux almohades sont profanée et la dynastie d'éteindra en 1276.
A son décès en 1163, El Moumen laisse la place à Abou Yacoub Youssef, son fils âgé de 26 ans, qui tout en préférant Séville, embellit Marrakech avec les jardins de l'Agdal (et le bassin de la Ménara ). C'est son propre fils Yacoub, le futur " El Mansour " qui présente au calife le projet d'extension de la ville, devenue trop petite. Les murailles sont démolies, puis reconstruites avec dix hectares de plus à l'intérieur de l'enceinte au niveau de Bab Rob. L'avènement en 1184 d'Abou Youssef Yacoub, fils aîné d'Abou Yacoub Youssef et d'une esclave noire suscite des rancœurs familiales réprimées avec autorité. Le nouveau souverain imposa ordre et discipline à tout l'empire qu'il agrandit par plusieurs victoires sur les Espagnols et Portugais dont celle d'Alarcos en 1195. De la nouvelle kasbah royale qu'Abou Youssef Yacoub entreprit de construire, et que les Saadiens entreprirent d'agrandir 400 ans plus tard, il ne reste comme vestiges que Bab Agnaou (la mosquée de la kasbah) et son minaret.
De mère chrétienne, An Nacir succède à son père en 1199. Il préfère Fès et délaisse Marrakech. Sous son règne, les Almohades subissent leur première défaite en Espagne en juillet 1212, devant les troupes alliées de la péninsule ibérique. Les enfants d'An Nacir, qui meurt de chagrin en 1213, se révèlent incapables de gouverner et l'empire se délite doucement. En 1227, sous le règne d'Al Mamoun, la première église est construite à Marrakech, sous l'égide des premiers moines franciscains venus à Marakech en 1219 dont les 5 premiers, exécutés pour leur prosélytisme trop zélé de la foi chrétienne, sont les premiers martyrs de l'ordre franciscains.
S'ensuivit pour Marrakech une période de paix sous le règne d'Al Murtada, qu'Abou Dabbous, sultan almohade issu d'une branche rivale renversera avec l'aide du Mérinide Abou Youssef Yacoub qui, lui-même irrité d'avoir été abusé par son allié almohade, pénètrera en force à Marrakech le 1er septembre 1269. Les tombeaux almohades sont profanée et la dynastie d'éteindra en 1276.