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Architecture Marocaine

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Une mosquée est un édifice où se rassemblent les fidèles musulmans pour la prière communautaire. Ce n'est cependant pas le seul lieu possible à cet effet. Le nom mosquée est un emprunt à l'italien de mosche(t)a, venant lui-même de l'arabe masjid — مَسْجِد masjid —, dérivé d'une racine signifiant « poser le front au sol ». Le terme peut aussi se dire jâmi — جَامِع jāmîi —, « lieu de réunion ».

Une mosquée suit un plan architectural strict, imité du plan de la première mosquée, celle de Mahomet à Médine : une cour ouverte, souvent dotée d'une fontaine centrale permettant les ablutions, attenant à une salle fermée destinée à la prière. Cette salle comprend à son tour plusieurs éléments :

  • le qibla : mur large face auquel les fidèles prient ;
  • un mihrab : niche située dans le qibla, en direction de la Mecque ;
  • un minbar : chaire en hauteur à laquelle accède par un escalier le prédicateur (khotba) du vendredi, jour saint des musulmans.

L'intérieur doit être sobre et ne comporter aucune image figurative : des calligraphies servent à la décoration.

L'ensemble architectonique est souvent entouré d'une ou plusieurs tours (en nombre limité à 6 pour ne pas égaler celui de la Mecque : 7), ou minarets. C'est du haut d'un des minarets que le muezzin appelle à la prière. Une mosquée est rarement isolée : elle peut être accompagnée, par exemple, d'une madrasa, ou école coranique.

 

La dynastie des Almohades (en arabe الموَحِّدون al-muwaḥḥidun les « Unitariens » ceux qui proclament l'unité divine, tawhīd) ou Banû `Abdul-Mu'min (بنو عبد المؤمن banū `abdu l-mū'min du nom du premier khalife)


Dynastie berbère et musulmane dite la cinquième Maure, issue d'un mouvement de réforme religieuse, qui règne sur le Maghreb et l'Espagne musulmane de 1147 à 1269. Les Almohades se développent en réaction aux Almoravides qui dominent depuis Marrakech l'actuel Maroc et l'Espagne musulmane.

Le fondateur

Muḥammad ibn Tūmart, issu de la tribu berbère des Masmuda dans la région du Souss, dans l'Anti-Atlas, fils d'un allumeur de lampes d'une mosquée et remarqué pour sa piété et sa difformité physique. Influencé par le chiisme il s'oppose au rite malékite imposé par la dynastie régnante, les Almoravides. Après avoir été chassé pour avoir suscité des émeutes il se réfugie dans le Haut Atlas, à Tinmal où il y organise une communauté militaire et religieuse (les Dix et les Cinquante) autour d'un islam rigide et austère et, en 1121, se proclame le Messie, mahdi.

Les conquérants

Il est hautement probable que son influence ne lui aurait pas survécu s'il n'avait pas trouvé un lieutenant dans 'Abd al-Mu'min el Kumi, un autre Berbère d'Algérie qui est sans doute un soldat et un politicien de premier ordre. Quand Ibn Tūmart meurt en 1128, al-Mu'min garde sa mort secrète pendant deux ans jusqu'à ce que sa propre influence soit établie. Sous sa direction, Tlemcen, Fès puis Marrakech sont prises et la dynastie almoravide tombe en 1147. Abd al-Mu'min établit peu à peu son autorité sur un empire englobant l'ensemble du Maghreb et l'Andalousie occidentale (prise de Cordoue en 1148 et de Grenade en 1154). Il se proclame calife et prince des croyants, rejetant ainsi la souveraineté des Abbassides, et impose le principe d'hérédité dynastique. Son fils, Abu Yaqub Yusuf (1163–1184), peut lui succéder à sa mort en 1163. Ce dernier et son fils, Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, « le Victorieux » (1184–1199), troisième calife, poursuivent son œuvre et étendent leur autorité à toute l'Andalousie en infligeant une défaite à Alphonse VIII de Castille à la bataille d'Alarcos en 1195. En Afrique ils réussirent à chasser les garnisons placées dans des villes cotières par les rois normands de Sicile.

Culture

L'architecture produit de nombreux chefs d'œuvre : la Giralda, minaret de la mosquée de Séville, la casbah de Marrakech et la mosquée Hassan à Rabat. Les universités maintiennent un contact avec les connaissances de la Grèce et la Rome antique ainsi que l'enseignement de philosophes comme Averroès.

Plusieurs grands philosophes juifs et musulmans vécurent sous cette dynastie. Averroès et Maïmonide sont les plus connus

Déclin

Le principe d'hérédité dynastique déplait aux chefs de tribus, les cheikhs. Après une sévère défaite près de Tunis en 1187, l'émir doit s'allier avec Saladin.

Les États chrétiens d'Espagne (Castille, Léon, Aragon et Navarre) et du Portugal s'organisent pour la Reconquista, notamment en faisant taire leurs disputes et infligent à El-Nasir le désastre de Las Navas de Tolosa (16 juillet 1212).

Au Maghreb, des dynasties locales s'imposent, comme les Hafsides en Tunisie en 1229, les Abdelwadides dans le Maghreb central en 1239 ou encore les Mérinides qui s'emparent en 1244 de Meknès dans le Maghreb occidental. En Andalousie, les Nasrides de Grenade créent un royaume indépendant qui survit jusqu'en 1492. Dans le même temps, la Reconquista progresse à grands pas. Cordoue, la ville symbole de l'Islam espagnol, tombe en 1236, Valence en 1238, Séville en 1248. Ces reculs successifs et cet émiettement de l'empire sonnent le glas de la dynastie almohade qui prend fin avec Abû al-`Ula al-Wâthiq Idrîs, après la prise de Marrakech par les Beni Mari (Mérinides) en 1269

Califes muwahhadi (almohades) 1145–1269

  • 'Abdul-Mu'min 1145–1163
  • Abû Ya'qûb Yûsuf 1163–1184
  • Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr 1184–1199
  • Muhammad an-Nâsir 1199–1213
  • Yûsuf al-Mustansir 1213–1223
  • `Abd al-Wâhid al-Makhlû' 1223
  • Abû Muhammad al-`Âdil 1223–1227
  • Abû al-`Alâ' Idrîs al-Ma'mûn 1227–1233
  • Yahyâ al-Mu`tasim 1227–1229
  • Abu Muhammad `Abd al-Wâhid ar-Rachîd 1233–1242
  • Abû al-Hasan as-Sa`îd al-Mu'tadid 1242–1248
  • Abû Hafs `Umar al-Murtadâ 1248–1266
  • Abû al-`Ula al-Wâthiq Idrîs 1266–1269


29/09/2007
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